Le directeur général des services de santé au ministère de tutelle, El-Hadj Mohamed, a appelé, hier, à Alger, à l'accompagnement et au soutien des chercheurs pour le développement de la biotechnologie en Algérie. Dans une déclaration à la presse, en marge d'un atelier dédié à la biotechnologie, El-Hadj Mohamed a jugé nécessaire «d'encourager les chercheurs dans ce domaine, relativement très récent dans le monde entier». Il ajoute que l'Algérie possède un potentiel intellectuel très important qu'«il faut encourager» pour développer la recherche en biotechnologie estimant «insuffisant» le nombre de chercheurs activant dans ce domaine. Dans le domaine de la santé, la biotechnologie est utilisée pour, entre autres, fabriquer des organismes génétiquement modifiés et des vaccins. Le responsable a, à l'occasion, cité le Centre de recherche en biotechnologie (CRBT) de Constantine, qui doit, selon lui, s'impliquer davantage pour le développement de ce domaine, en «attirant les chercheurs de tout le territoire national» et en essayant de «convaincre les entrepreneurs à exploiter les recherches». Opérationnel depuis 2010, le CRBT, placé sous la tutelle du ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, est le premier Centre national de biotechnologie en Algérie. Il est chargé de la réalisation des programmes de la recherche appliquée dans le domaine de la biotechnologie en impliquant des partenaires socioéconomiques pour la valorisation des ressources biologiques dans une démarche de développement durable. De son côté, le directeur du CRBT, Ammar Azioune, a indiqué que ce centre dispose actuellement de 84 chercheurs en agriculture, agroalimentaire, l'industrie, dont 20 dans le domaine de la santé. Pour lui, l'objectif tracé par ce pôle était de former et de chercher afin d'avoir «des assises solides» pour notamment l'émergence, en Algérie, d'une industrie pharmaceutique issue de la biotechnologie.