Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a déclaré dimanche à Constantine que le développement des biotechnologies, facteurs de réduction de la dépendance alimentaire et de préservation de l'environnement, figure "en tête des priorités nationales". Présidant la cérémonie d'ouverture des assises nationales sur les biotechnologies, ouvertes au centre de recherche en biotechnologie (CRBT) d'Ali-Mendjeli, le ministre a précisé que les recherches en biotechnologies, qui occupent aujourd'hui "une place privilégiée" dans de nombreux pays, constituent dans notre pays une "stratégie de développement". Il a ajouté, dans ce contexte, que les domaines ciblés par les biotechnologies concernent, entre autres, la production pharmaceutique et agroalimentaire, la santé humaine et animale, la valorisation et l'amélioration des espèces animales et végétales ainsi que la qualité de l'environnement. Evoquant l'évolution de la recherche scientifique en Algérie depuis les années 1990, M. Harraoubia est revenu sur les différents programmes nationaux de recherche, s'étalant sur les moyens financiers et humains déployés dans l'optique "d'élaborer la plate-forme de la stratégie de recherche sur les biotechnologies". Le ministre, qui a relevé "l'intérêt de "l'implication des meilleures compétences nationales, résidentes ou expatriées, dans le domaine de la recherche scientifique", a précisé qu'il s'agit, par une telle démarche, de mettre sur le marché "une nouvelle génération de produits à forte valeur ajoutée", ayant un impact considérable "sur le plan socioéconomique avec la création d'emplois et la mise à la disposition des industriels, à moyen et long termes, des substances stratégiques fortement demandées". Puisant dans les statistiques, M. Harraoubia a indiqué que 3.500 chercheurs permanents £uvrent à concrétiser "la stratégie nationale de la recherche scientifique", affirmant à ce propos que 3.000 projets de recherches dans divers domaines ont été sélectionnés à l'échelle nationale avec pour objectif "d'apporter, dans la mesure du possible, les solutions attendues". Appelant les universitaires et les chercheurs conviés à ces assises nationales à "fixer les priorités nationales en matière de recherches en biotechnologies devant être programmées pour le prochain quinquennat", le ministre a mis en exergue l'apport du CRBT d'Ali-Mendjeli dans le développement de cette discipline de recherches, estimant que l'école nationale supérieure de biotechnologie de la ville universitaire de Constantine, opérationnelle dès l'année universitaire 2013-2014, constituera "l'autre grand support" de la recherche scientifique dans le pays. Le ministre et la délégation qui l'accompagne ont visité, par la suite, les différents laboratoires de recherches du centre de recherche en biotechnologie avant d'observer une halte à la ville universitaire où ils se sont enquis de l'avancement des différents chantiers. Sur site, M. Harraoubia, a affirmé que ce "nouveau haut lieu du savoir de la capitale de l'est algérien sera opérationnel pour la rentrée universitaire 2013-2014".