«Le Centre régional d'éducation physique (Creps) de Seraïdi ouvrira ses portes courant le 2e trimestre 2017. Et pourquoi pas faire en sorte qu'il soit inauguré le 5 juillet 2017 avec la célébration de la Fête de la jeunesse et de l'indépendance», a annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. El-Hadi Ould Ali, dans une de ses nombreuses déclarations faites à la presse. C'était ce dernier lundi lors de sa visite de travail et d'inspection effectuée aux côtés du wali de Annaba Youcef Cherfa. Au programme, de nombreuses infrastructures de jeunesse et sportives, certaines achevées, en cours ou non encore entamées. D'autres ont vu leurs travaux de réalisation suspendus pour diverses causes. Il y a aussi des infrastructures livrées à l'abandon durant toute l'année. Elles ont été réactivées au moyen de bidonnage et la présence de quelques jeunes et enfants des deux sexes. C'était au centre Didouche-Mourad de Annaba. Le ministre s'était préalablement rendu à El-Hadjar pour inaugurer le complexe omnisport. Il s'agit du plus vieux projet sur les 184 projets inscrits dans le cadre du développement du sport et des activités de jeunesse dans la wilaya de Annaba. Comme l'avait fait ses prédécesseurs, El-Hadi Ouled Ali qui connaît bien le secteur pour avoir été directeur de la jeunesse et des sports à Tizi-Ouzou ne s'est pas attardé. Il savait à quoi s'en tenir en ce qui concerne la situation des structures de son département. Là aussi, l'infrastructure ouverte pour la circonstance a été fermée aussitôt la délégation ministérielle partie. C'est avec ce même constat des projets entamés et restés inachevés, qu'a été entamée l'étape Berrahal. Dans cette commune, le ministre s'est attardé sur le stade de football dont les travaux sont apparemment interminables depuis une quinzaine d'années. Le ministre a discuté avec le chef de l'entreprise de réalisation. Et comme lors des précédentes visites, il a une nouvelle fois eu les engagements des responsables locaux que le stade soit rapidement mis à la disposition des jeunes. Ces derniers accompagnés par leurs parents, en ont profité pour, au moyen de banderoles et de pancartes, alerter le ministre et le wali Youcef Cherfa sur la non attribution des 400 logements qui leur ont été promis depuis des années sur la base d'une décision de pré-affectation. Pour l'heure, ils n'auront ni le stade (en éternelle finition) ni les 400 logements (encore à l'échelle de projet). La délégation ministérielle s'est rendue dans la commune chef-lieu de wilaya d'Annaba. Notamment, la salle omnisport SafSaf encore en chantier. A ce niveau, le ministre paraissait admettre le fait que le bureau d'études Gart ait commis une erreur de calcul. Elle coûtera cher au Trésor public. Et pour cause, le Gart est à l'origine de la réalisation de tribunes et de gradins à un niveau tel que les spectateurs ne peuvent rien voir quant à ce qui se passe sur le terrain. Le fortin datant de la période coloniale sera une autre étape de la visite de El-Hadi Ould Ali. Cet ouvrage a été transformé en centre d'entraînement pour diverses activités sportives marines. Rien n'a changé avec toujours cet air d'oisiveté et de routine caractérisant le site. Puis ce fut au tour du Club Hippique présidé par le Dr Bentelis de recevoir les membres de la délégation ministérielle. Là, également, il y a un grand problème qui bloque les activités équestres. Dans ce club, on ne peut pas organiser un quelconque tournoi même local, le terrain d'entraînement et de compétition étant constamment inondé. Défiant toutes les lois de la République, un prometteur immobilier a détourné les eaux de pluie et d'assainissement vers les aires d'entraînement et de compétitions du club équestre. «Comment voulez-vous développer le sport quand les lois de la République sont foulés au pied», s'inquiète le Dr Bentelis. El-Hadi Ould Ali a clôturé sa visite de travail à Annaba par une inspection du Creps. Cette infrastructure sportive qui avait fait honneur au pays en recevant des équipes nationales de divers pays du monde avait fermé ses portes au début des années 1990 pour accueillir les familles fuyant le terrorisme. D'où sa dégradation avancée. Nécessitant son inscription dans le cadre du plan quinquennal 2002/2007 sur la liste des 184 projets inscrits au titre des structures sportives à réhabiliter ou à réaliser pour une enveloppe financière de plus de huit milliards de DA. Elle n'est toujours pas achevée une quinzaine d'années plus tard.