Les cours d'alphabétisation dans la wilaya de Souk-Ahras se sont étendus, depuis fin 2016, à la catégorie des non-voyants, en leur consacrant des espaces spécifiques. Dans cette optique, l'annexe de l'Office national d'alphabétisation et d'enseignement pour adultes (ONAEA) a fait appel à une enseignante spécialisée à qui tous les moyens ont été procurés pour la réussite de cette opération jusqu'à la mise à leur disposition du saint Coran en braille, en attendant la généralisation de l'opération, lancée pour l'heure au chef-lieu de wilaya, aux autres communes. Dans une déclaration à l'APS, Khemissi Zeghdani, directeur de cette annexe, a précisé que le pari de cet établissement, qui célèbre le 8 janvier la journée arabe de l'alphabétisation, est de prendre en charge la catégorie des non-voyants en créant à leur intention deux classes dans la ville de Souk-Ahras, en plus de la mobilisation de deux psychologues et ce, en coordination avec la direction de l'action sociale et le centre psychopédagogique pour déficients mentaux. Ce responsable n'a pas manqué de rappeler qu'avec la prise en charge des personnes âgées au niveau des centres de Souk-Ahras et Sedrata, toutes les catégories sociales sont ainsi ciblées, en vertu du principe de «l'éducation pour tous». En coordination avec le secteur de la justice, les établissements pénitentiaires de Souk-Ahras et Sédrata enregistrent un taux de couverture jugée totale en matière d'encadrement pédagogique avec pas moins de 6 encadreurs pour les deux centres. L'expansion géographique des classes d'alphabétisation a été telle qu'une forte émulation est née entre la femme et sa fille, essentiellement dans les régions éloignées pour décrocher une attestation susceptible de les libérer de l'ignorance. Elle a constitué une réelle motivation pour l'obtention d'une carte d'artisan et, par voie de conséquence, l'obtention de micro-crédits délivrés par les différents dispositifs de soutien à l'emploi, a affirmé cette même source.