A chaque équipe sa dose d'optimisme. La CAN arrive au galop, et les sélectionneurs veulent convaincre leurs fans. Tout est mis en branle pour remonter le moral des joueurs et des supporters qui espèrent que ce ne sera pas un timbre de séduction simplement. La CAN s'est aussi l'occasion pour les joueurs de faire remonter à la surface le côté primes. Le premier adversaire des Verts sort ses griffes. Mardi écoulé l'équipe zimbabwéenne était programmée pour une rencontre amicale face au Cameroun, elle devait se rendre dans un premier temps au Cameroun avant de rejoindre Libreville au Gabon, théâtre de la compétition. Le climat s'est vite détérioré avec les responsables de la ZIFA. Devenu à la mode depuis quelques années, la question de primes et dans tous les menus des compétitions. En Afrique, c'est l'éternelle habitude. Qualifiés pour la CAN pour la première fois depuis 11 ans, ils exigeaient la semaine écoulée que leurs primes de jeu passent de 1 000 à 5 000 dollars, par match disputé et que leurs indemnités quotidiennes de séjour soient échelonnées de 150 à 500 dollars et non de 50 à 100. Les «Guerriers» avaient aussi refusé de s'installer sur un site de leur Fédération jugé de «qualité trop médiocre». Selon un confrère de France Football «vendredi, les joueurs zimbabwéens avaient déjà posé un lapin au vice-président du pays, Emmerson Mnangagwa. Le gouvernement croyait pourtant avoir calmé la grogne des joueurs en débloquant en milieu de semaine une subvention exceptionnelle. Ils protestaient alors contre leurs conditions de préparation. Déjà privé du stade national en raison d'une ardoise de 60 dollars impayée par la même fédération endettée jusqu'au cou, le onze national avait finalement pris ses quartiers dans un hôtel de la capitale pour ses derniers entraînements.» Il faut noter que l'Etat éprouverait, selon les médias les pires difficultés à payer ses fonctionnaires, la Fédération, ses cadres et joueurs. A plusieurs reprises, elle a dû compter sur de généreux donateurs pour régler ses factures. Pour la troisième participation de son histoire à la phase finale de la CAN, le Zimbabwe est confronté au premier tour au Sénégal, la Tunisie et à l'Algérie, dans un groupe B très relevé présenté comme le groupe. «Pas question toutefois d'aller jusqu'au boycott de la compétition, le milieu de terrain et capitaine de la sélection, Willard Katsande, l'a promis. Côté sénégalais En stage avec l'équipe du Togo à Saly, Claude Le Roy estime que le Sénégal fait partie des potentiels favoris de la CAN-2017... «le Sénégal dispose d'une équipe très solide, avec des joueurs de qualité» et d'ajouter que «le Sénégal est une grosse équipe et la chance d'avoir des joueurs comme Sadiuo Mané qui en est la figure de proue... C'est un joueur au potentiel énorme, un joueur éblouissant en particulier à Liverpool et qui peut faire des différences à tout moment», a-t-il assuré. C'est une très grosse équipe, mais il y a d'autres potentiels favoris. ça va donc être une Coupe d'Afrique très serrée. Il y a six ou sept équipes qui peuvent être championnes d'Afrique, mais je crois que l'heure du Sénégal est présentée comme favori, c'est parce que son équipe dispose de joueurs de qualité qui produisent du beau football de haut niveau. Toutefois, a fait remarqué le technicien français, devenir champion d'Afrique n'est pas aussi aisé. Le plus important, selon lui, c'est de continuer à travailler. Enfin, l'ancien attaquant des Lions, Diomansy Kamara, dit en vouloir toujours au technicien franco-polonais Henri Kasperczak, actuel sélectionneur de la Tunisie, qui a démissionné de son poste en pleine CAN-2008 alors qu'il dirigeait les Lions du Sénégal. Le Sénégal doit jouer son premier match, le 15 janvier face à la Tunisie, dirigée par Henri Kasperczak qui avait tenu en échec les lions 2- 2 pour le premier match joué à Tamale (nord du Ghana). Pour Kamara, c'est l'occasion pour les Sénégalais de prendre la revanche sur ce technicien qui n'a pas eu la bonne attitude avec les Lions... et d'ajouter «je ne peux pas comprendre qu'un capitaine puisse laisser un bateau en pleine tempête, pour l'heure notre objectif doit être de passer le premier tour, après ce sera des matchs à élimination directe où tout est possible...» Enfin, le dernier regard de cette journée portera sur les déclarations d'Andre Ayew au journal France Football. Il parle de cette coupe d'Afrique qui lui échappe à tout les coups. «S'il n'a encore jamais remporté le tournoi africain, contrairement à son père Abedi Pelé (en 1982)». Cette fois-ci, il la veut et il l'aura, dira-t-il. «La Coupe d'Afrique des nations, c'est notre Coupe du monde.» Selon FF, «aujourd'hui, André Ayew défend le parcours de son coach actuel, l'israélien Avram Grant, particulièrement critiqué au Ghana. Et pas seulement en raison de la dernière défaite face à l'Egypte, en novembre dernier : «Il gère de mieux en mieux le football africain», affirme le numéro dix ghanéen. «Il y a eu également des soucis extra-sportifs», précise encore l'ancien joueur de Marseille. En attendant, André Ayew ne craint personne dans cette 31e édition, mais se méfie de tout le monde au premier tour : «Ne nous voilons pas la face, Mali, Egypte et Ouganda, c'est un groupe très compliqué !» Il concluera par un message adressé aux Européens : «Que ce ne soit pas un sommet pour les Européens n'est pas notre souci ! (...) La CAN gagne en épaisseur, elle devient très respectée et le sera de plus en plus, j'en suis convaincu !» La CAF accordera au vainqueur de l'édition Gabon-2017 un chèque de 4 millions (contre 1,5 en 2015), soit une augmentation de 166%. Le finaliste, quant à lui, double, sa prime : 2 millions contre 1 en 2015. Idem pour les demi-finalistes malheureux (1,5 million au lieu de 750 000 dollars).