La haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a démarré son activité officiellement suite à son installation, dimanche à Alger par son président, Abdelwahab Derbal. Cette instance dont l'objectif principal est de garantir des élections crédibles et transparentes a suscité pleines de réactions chez les partis politiques, entre satisfaction de l'un et mécontentement de l'autre. Entre ceux qui ont salué cette action, le FLN, par la voix de son secrétaire général Djamel Ould Abbes, s'est félicitée de la mise en place de cette instance, affirmant qu'il s'agit de la concrétisation d'une proposition de son parti lors des consultations sur la révision constitutionnelle. Pour le SG du FLN, «c'est la première fois, depuis l'indépendance du pays qu'une instance de cette envergure est créée». Dans ce sens, il a exprimé que, selon lui, cela rentre dans le cadre de «la démocratie apaisée, conformément aux orientations du Président de la république, Abdelaziz Bouteflika ». De sa part, le président du Mouvement populaire algérien (MPA), Amara Benyounes a confirmé que cette instance marque une nouvelle étape et offre une autre garantie pour la transparence des élections, indiquant que «la loi électorale confère tous les droits aux partis en matière de surveillance des élections». Le parti Tajamou Amal el Jazair (TAJ), par la voix de son président, Amar Ghoul, a exprimé sa satisfaction quant à la mise en place de cette instance. «Il s'agit d'un pas supplémentaire dans le processus de surveillance des élections», a noté Amar Ghoul, lançant un appel aux partis politiques à «jouer leur rôle pour soutenir la HIISE dans sa mission de surveillance des élections». Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, quant à lui, a indiqué que la mise en place de cette Instance s'apparente à un «premier pas pour parvenir véritablement à une démocratie réelle», réitérant par la même occasion l'appel de son parti consistant à «créer une commission indépendante chargée de l'organisation des élections et de la proclamation des résultats». Du côté des mécontents, le Parti des travailleurs doute, selon son dirigeant Djelloul Djoudi, en la capacité de «cette instance à assurer réellement la transparence et la probité des élections». A cet effet, il a lancé un appel au président de la République «pour qu'il donne plus de garanties concernant la probité des élections, afin que la volonté populaire soit respectée». Le secrétaire général d'El Islah, Filali Ghouini, a estimé que «l'Instance est devant une mission délicate voire impossible», ajoutant que «l'Algérie n'a pas d'autres choix que d'organiser des élections transparentes». Pour sa part, le secrétaire général d'Ennahda, Mohamed Douibi, a estimé que la HIISE a mis les partis politiques «devant le fait accompli», renouvelant par ailleurs son appel pour la mise en place d'une commission indépendante de surveillance des élections.