Louisa Hanoune , Abderrezak Makri ,Filali Ghouini ,Mohcen Belabbès Les partis anticipent sur les événements et parlent déjà de fraude et de transparence des élections L'ambiance électorale s'installe. Après avoir confirmé leur participation, les partis s'emploient à développer un discours purement électoral. Ces derniers investissent le terrain chaque week-end pour commenter les différents événements. Ce week-end, ils étaient nombreux à s'afficher dans la vitrine. Alors que le rendez-vous des législatives s'annonce dans cinq mois, les partis anticipent sur les événements en parlant de fraude et de transparence des élections. La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé vendredi à Alger les pouvoirs publics à l'organisation des élections législatives de 2017 «transparentes». Lors de l'ouverture de la session ordinaire du bureau politique de son parti, Mme Hanoune a indiqué que celui-ci veut des garanties quant à «la transparence des prochaines élections qui doivent être en rupture avec les précédents rendez-vous électoraux». Elle a, en outre, indiqué avoir «pris acte» de l'engagement du président de la nouvelle Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelouahab Derbal, à veiller à assurer la régularité des élections. La Dame du PT a dénoncé, à cette occasion, le fait que «certains députés et des personnes qui aspirent à la députation ont d'ores et déjà commencé à faire campagne pour les législatives alors que ce rendez-vous électoral est prévu en avril 2017». La Dame du PT est revenue sur les différents sujets d'actualité, entre autres l'endettement extérieur et le contenu du projet de loi de finances de 2017 et ses implications sur le développement socio-économique du pays. de son côté, le président du Rassemblement pour la démocratie et la culture Mohcen Belabbès est revenu sur la participation du parti aux législatives prochaines. En réponse à certaines mauvaises langues, Belabbès a justifié que la décision de participation du RCD aux prochaines élections législatives et locales est la résultante d'un débat interne au sein des instances du parti, depuis des mois, et tranché en juillet dernier par le conseil national, en toute autonomie. Le président du RCD qui s'exprimait lors d'un campus de jeunes tenu vendredi, à Souk-el-Tenine (Béjaïa), a déploré qu'il n'y ait pas eu de convergence au sein de l'opposition pour une participation ou un boycott collectif. Le conférencier a estimé que «le boycott est une exception et non une règle». Selon lui, si le parti a boudé les élections ces dernières années ce n'est pas pour des considérations en rapport avec la fraude ou pas, mais plutôt avec «la conjoncture et le contexte politique du moment». De son côté, le secrétaire général d' El-islah, Filali Ghouini, a estimé que les prochaines législatives peuvent être un tournant dans la consécration des institutions démocratiques de l'Etat. Lors d'une réunion avec les cadres du parti tenue vendredi dernier à Chlef, M.Ghouini a appelé à plus de concertation avec les autres parties pour assurer davantage de garanties autour des prochaines élections. Le MSP qui a confirmé sa participation ne cesse pas de plaider à chaque sortie sur plus de garantie pour la transparence des élections. Malgré l'installation d'une instance nationale de surveillance des élections présidée par un ancien cadre d'Ennahda, il n'en demeure pas moins que les partis s'affolent sur le manque de transparence lors des prochaines joutes.