A deux jours de la clôture de l'opération de dépôt de listes de candidatures aux législatives du 4 mai prochain, des partis politiques, proches du pouvoir ou activant dans l'opposition, font face à des contestations internes. Des militants et des cadres de nombreuses formations politiques à Tizi Ouzou, contestent les listes de candidatures à la députation. «L'intérêt personnel a primé sur l'action militante, la représentativité, mais aussi et surtout, la ligne politique du parti», ont relevé de nombreux militants déçus de leurs intances nationales respectives, «qui n'ont pas jugé utile de les associer dans les choix et la 'classification' des candidats à ce rendez-vous électoral». Parmi ces formations politiques secouées par des conflits internes liés à la confection des listes électorales pour les législatives du 4 mai prochain, le RND (Rassemblement national démocratique) d'Ahmed Ouyahia, et le RCD (Rassemblement pour culture et la démocratie de Mohcine Bellabes. Au RND, la grogne de la base militante à laquelle se sont joints des cadres de ce parti, dont des membres du bureau de wilaya, se fait grand jour. Elle survient suite au rejet, par les membres du conseil de wilaya, de la liste confectionnée avec à sa tête, Sid Ali Zemirli, vice-président de l'APW et ancien directeur de l'Office des établissements de jeunesse (ODEJ). Le candidat, initialement désigné par la commission de wilaya, Sid Ali Zmirli, a évoqué «un coup de force du député sortant», et non moins coordinateur du bureau de wilaya, Tayeb Mokadem, plebiscité, samedi dernier, à la présentation de la liste des candidats où il était classé à la cinquième position. Ce dernier (Tayeb Mokadem, ndlr) est, depuis avant-hier mardi, tête de liste à la faveur d'un conseil de wilaya, convoqué, «à la hâte». Au RCD, c'est le conseil national qui est pointé du doigt, en réaction à la la liste de candidatures que conduira Yacine Aissiouène, élu à l'APW. Des militants dont des cadres du parti, parmi lesquels un ex-député, un ex-président d'APW et un ex-président du bureau régional, ont interpellé le président du parti sur ce qu'ils qualifient de «dérives jamais égalées, et de violations répétées des dispositions statutaires et réglementaires constatées par l'encadrement régional et les militants». L'installation du nouveau président du bureau régional a été opérée, dit-on, dans l'esprit et la dynamique enclanchée par la direction du parti, «par le rajeunissement, l'ouverture vers la société, l'efficacité et le renouveau», lit-on dans une une déclaration, qui laisse entrevoir «beaucoup d'espoir au sein du collectif militant de la wilaya». «Force est de constater que cette volonté ne s'est pas répercutée au niveau régional», déplorent les rédacteurs du document. «Il fallait une rupture incarnée par quelques militants qui ont bridé la structure régionale et les structures locales allant jusqu'à planifier la catastrophe électorale de novembre 2012», rappellent-ils. «La moralisation de la vie politique interne au parti est complètement bafouée conduisant à d'inévitables conflits d'intérêts».