Les commentaires vont bon train dans les cafés, au devant des portails scolaires, dans les demeures à propos de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole menée dans les établissements scolaires. C'est la première fois que cela suscite des réticences à faire inoculer le remède à leurs enfants par les parents d'élèves, au point de se demander d'où vient l'imbroglio qui a déclenché une psychose généralisée, et des travers en communication de la part du ministère de l'Education, qui a mal géré sa compagne de sensibilisation, en quémandant une autorisation parentale, jusque là jamais demandée, pareillement, au niveau du ministère de la Santé qui n'a pas pris ses responsabilités en rassurant sur l'authenticité du vaccin, et l'importance de son crédit. Les débordements de la rumeur ont vite fait des parallèles avec des médicaments contrefaits qui auraient atterris dans le circuit de la commercialisation des médicaments, pareillement avec la campagne de prévention initiée par le ministère de l'Education. Des décès sont signalés, autrement des allergies, alors qu'il suffisait pour les autorités de déclarer que la crédibilité, et la compétence du fabricant étaient inexpugnables, étant donné que presque la totalité des vaccins utilisés en Algérie proviennent de chez Serum Institute of India, qui n'est autre que l'un des principaux concepteurs de ce vaccin qui est certifié et homologué de surcroit par l'OMS, (Organisation mondiale de la santé). Les répliques tardives à l'égarement des parents d'élèves, faute d'explications faites par tutelles concernées, y compris par des médecins sur les médias écrits ou lourds, n'ont pas atténué l'angoisse, et la suspicion envers tout vaccin d'autant qu'il y eu selon El Watan Week-end de ce vendredi «la mort de deux nourrissons quelques minutes après leur vaccination au Pentavalant... Surtout que le vaccin R-R vient du même laboratoire», c'est à dire de chez «Serum Institule of India» poursuit El Watan Week-end. Dans ces conditions de dégagement de responsabilité s'enchevêtrant avec un manque de professionnalisme flagrant dans le traitement de l'information, le doute et la polémique ne sont pas prêts de baisser d'intensité, étant donné que les résultats de l'enquête menée par le ministère de la Justice sur la cause réelle du décès des deux nourrissons n'ont pas été rendus publics. A cette heure-ci, selon nos informations, les directeurs d'établissements des cycles primaire et moyen adoptent la politique de l'autruche, et préfèrent attendre davantage d'explications, pour s'impliquer dans la réussite de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole. La poursuite de la campagne dépend aujourd'hui, de nouveaux acteurs s'estimant partie prenante du malentendu comme les associations de parents d'élèves ou les associations de défense des consommateurs.