La Conférence d'entente nationale au Mali, prévue dans l'accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, s'est ouverte lundi à Bamako à laquelle prennent part quelque 300 participants venant de toutes les régions du pays et de la diaspora, ont rapporté des médias. «Nous voulons un Mali uni et nous sommes ouverts», a lancé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta lors de la cérémonie d'ouverture. Dans son discours, il a invité les Maliens au rassemblement et à l'introspection en faveur de l'intérêt général. Le président malien a aussi appelé à éviter que la conférence «ne soit prise en otage par les surenchères diverses, par les tentatives de positionnement et par les remises en cause d'arrière-garde». La rencontre s'est ouverte en présence de partis de la majorité au pouvoir et de groupes politico-militaires, signataires de l'accord de Paix et de réconciliation au Mali. Les autorités maliennes et la médiation internationale, ont engagé dimanche, veille de l'ouverture des travaux de la Conférence, présentée comme «jalon essentiel pour la réconciliation au Mali», des pourparlers pour que tous les concernés soient au rendez-vous, rapportent des médias maliens. Les tractations se sont poursuivies jusqu'à tard la nuit pour une large participation à la conférence. Un des mouvements de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), est revenu sur son refus et indiqué qu'il participerait finalement à la conférence. Il revendique notamment, un nouveau format, autrement-dit, ils préconise que la conférence, dont la clôture est prévue le 2 avril, selon le programme officiel, «soit étalée sur plusieurs semaines pour traiter tous les problèmes» que connait le Mali. Certains participants, membres de la société civile et venus des différentes régions du pays, ont cependant exprimé de grands espoirs dans ces discussions. «Nous espérons qu'on fera en sorte que les ex-rebelles absents parlent aussi, pour que l'unité soit réelle», a dit Oumar Maïga, de Gao (nord). La conférence d'entente nationale regroupe l'ensemble des forces vives du Mali, soit 300 participants venant de toutes les régions maliennes et de la diaspora. La conférence, une des hautes aspirations de l'ensemble des Maliens, qui est axée sur le thème «la paix, unité et la réconciliation», permettra d'approfondir les débats sur les causes profondes du conflit dans le nord du pays et d'élaborer une charte pour la paix, l'unité et la réconciliation nationale sur une base consensuelle. L'Accord de paix et la réconciliation au Mali, conclu après plusieurs rounds de négociations à Alger, a été signé en mai-juin 2015 par le gouvernement malin et des groupes politico-militaires.