Le duo italien Daniele di Bonaventura et Giovanni Ceccarelli a donné mercredi soir à Alger un récital musical empreint de sonorités du bandonéon, instrument phare du tango argentin. Organisé par l'Institut italien d'Alger et l'Office national de la culture et de l'information (Onci), le spectacle a été une occasion pour les deux musiciens natifs de Marches (Italie) qui se produisent pour la première fois en Algérie, de faire découvrir au public des compositions de leur album commun «Mare calmo» (Mer calme) sorti en 2015. Dans une affinité musicale subtile et habile, Daniele di Bonaventura au bandonéon, instrument phare du tango argentin et Giovanni Ceccarelli au piano, ont exécuté une dizaine de pièces invitant à l'admiration. Compositeur, pianiste et bandonéoniste, Daniele di Bonaventura s'intéresse à la musique classique qu'il a apprise au conservatoire. Auteur d'une cinquantaine d'albums à succès, Daniele di Bonaventura a également collaboré avec le musicien thèque Miroslav Vitous pour son CD «Universal Syncopation II» (2003), sacré album de l'année 2007 et édité sous le label allemand de jazz ECM. Avec le même label il enregistre un album intitulé «Mistico Mediterraneo» avec son compatriote Paolo Fresu et A Filetta's Choir avant de sortir en 2013 son premier double album dans lequel il joue le bandonéon et le piano. Son compatriote Giovanni Ceccarelli est plutôt tourné vers le jazz qu'il découvre dès sa prime adolescence. Pianiste talentueux, il s'est associé à de nombreux projets discographiques avec d'illustres musiciens dont le contrebassiste italien Ferruccio Spinetti et le saxophoniste américain Lee Konitz. Giovanni collabore également avec le pianiste américain Eddie Wied avec lequel il enregistre son premier album «The Street Dancer», sorti en 1998 avant d'éditer, onze plus tard «The Nights of the Beuscher», une compilation d'enregistrements de concerts avec le saxophoniste italien Massimo Urbani.