Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a déclaré, hier à Batna, que l'Algérie se tournera vers la production de panneaux photovoltaiques comme première source d'énergie au lieu du pétrole dont les prix ont chuté depuis deux années, soulignant, à cet effet, que l'Algérie a pour objectif de produire «4.000 megawatte en 2017». En marge de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Batna, le Chef du gouvernement a inspecté l'unité de statut privé, «Aurès Solaire» de production de panneaux photovoltaïques. Sur ce point, après avoir reçu plusieurs explications sur le fonctionnement de ce centre, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a insisté sur l'importance d'investir dans les énergies renouvelables. Sur la même lancée, il a mis en exergue la formation dans ce domaine, exhortant les responsables à créer des liens entre les universités et les centres de production photovolotaïque. Cela vient dans le cadre de la politique du gouvernement présenté dans le nouveau modèle économique qui se base sur une économie hors hydrocarbures. En effet, l'Algérie, un pays qui s'accoudait sur les reccettes pétrolières s'est retrouvé face au dilemme de créer de nouveaux horizons pour sortir de cette dépendance suite à la chute drastique des prix du pétrole en 2014. Malgré l'accord d'Alger conclu le 28 septembre dernier qui a pu booster un peu le marché, la situation reste un peu délicate alors que le pays se retrouve avec des réserves de change qui frolent bientôt les 100 milliards de dollars. Une autre alternative pour booster l'économie nationale, le Premier ministre s'est vu, encore une fois, hier depuis les Aurès, insisté sur la production de gaz déjà exploité. Dans ce sens, il a expliqué, «nous ne devons plus exporter le gaz brut, nous devons l'exploiter puis l'exporter», ajoutant que l'Algérie « a pour objectif de devenir plus grand producteur en Afrique et en Midétérannée». Un cahier de charges pour les habitations en photovoltaïque Au sujet de la production photovoltaïque, le Premier ministre a déclaré que cet investissement sera accompagné d'une clause rendant obligatoire l'exploitation de l'énergie solaire dans les équipements publics. Cette clause, a expliqué le Premier ministre, sera introduite dans les cahiers de charge relatifs à ces projets. Dans ce sens, Abdelmalek Sellal a noté qu'un travail de coordination entre le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, et celui de l'Industrie et des Mines sera élaboré pour veiller à exécuter cette clause notamment dans la réalisation des hôpitaux et des établissements scolaires dans les régions enclavées notamment. Construite et équipée dans la zone d'activités de la commune d'Ain Yagout dans le cadre d'un partenariat avec une firme française sur la base de la règle 51/49, et agréée par le conseil national de l'investissement, l'unité Aurès Solaire, qu'a visitée le Premie rministre, produit 125.000 panneaux solaires par année, soit l'équivalent de 30 mégawatts représentant les besoins de 30.000 foyers. Implantée sur un terrain de 5.500 m2, l'unité a été lancée en réalisation lancé en 2013 avec le soutien de l'Etat, représente un investissement de 10 millions d'euros (plus d'un milliard de dinars). Aurès Solaire emploie 50 travailleurs, dont une majorité d'ingénieurs et de techniciens supérieurs, et génère de nombreux autres emplois indirects dans les activités de montages et d'entretien de panneaux solaires. Dans le cadre de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya des Aurès, le Chef du gouvernement a inspecté le chantier de réalisation du complexe industriel de fabrication des turbines implanté dans le parc industriel de la commune d'Ain Yagout. La première turbine de ce complexe sortira à la fin de l'année 2018 selon les informations fournies par les responsables. Sur place, Abdelmalek Sellal a instruit ces derniers d'aller vers l'université et trouver une adéquation entre la formation universitaire et les projets de développement en cours. Dans ce sens, le Premier ministre a appelé à encourager les jeunes à créer leurs entreprises et à œuvrer à faire émerger autour du tissu industriel une filière de sous-traitance compétitive et performante. Il a, notamment, insisté sur l'amélioration du taux d'intégration nationale avec l'objectif de réduire la facture d'importance et de s'orienter vers l'exportation. Erigé sur une superficie de 20 hectares, le complexe industriel de fabrication des turbines est réalisé dans le cadre d'un partenariat algéro-américain entre le groupe Sonelgaz et le groupe industriel General Electrics.