Au lendemain de la réunion ministérielle des pays voisins de la Libye, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement de l'Union nationale libyen, Fayez al-Sarraj s'est rendu à Alger où il s'est exprimé sur la qualité des relations algéro-libyenne, la qualifiant de «stratégique». Le président libyen, Fayez al-Sarraj est arrivé hier tôt dans la matinée à Alger, dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays en vue d'aboutir à une solution permanente à la crise qui secoue la Libye depuis 2011. Le responsable libyen a été accueilli à son arrivée à l'aéroport international d'Alger Houari Boumediene par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en présence du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union Africaine (UA) et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel. Fayez al-Sarraj s'entretiendra avec Abdelmalek Sellal sur la «situation en Libye et les derniers développements survenus dans ce dossier». En visite en Algérie, le président du Conseil présidentiel du Gouvernement d'Union nationale libyen, Fayez al-Sarraj a mis en avant les relations algéro-libyennes, en témoigne «le succès de la visite du ministre algérien, Abdelkader Messahel en Lybie». Le président libyen, toujours au sujet de la visite de Messahel a estimé que «cette démarche a été favorablement accueillie et saluée, car elle reflète les relations étroites entre les frères arabes». S'exprimant sur sa visite à Alger, le responsable libyen a affirmé qu'«elle s'inscrit dans le cadre des rencontres continues entre l'Algérie et la Libye», se félicitant par la même des efforts de l'Algérie visant à trouver des solutions efficientes à la crise en Libye». Il a également indiqué qu'il était à Alger pour examiner «plusieurs questions importantes lors de ses rencontres avec les responsables algériens». Pour rappel, la réunion des pays voisins de la Libye s'est tenue, avant-hier au Centre international des Conférences d'Alger où le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel a appelé à encourager les Libyens à prendre leur destinée en main et à s'en sortir d'eux-mêmes à travers le processus de règlement de la crise qui frappe leur pays depuis 2011. Relevant dans ce sens l'émergence d'«une très forte dynamique interne en Libye qu'il faut soutenir», Messahel a fait valoir les «capacités du peuple libyen, qui doit sortir de lui-même de la crise». Abdelkader Messahel s'exprimait lors d'une conférence de presse conjointement animée, au terme de la 11e réunion ministérielle des pays voisins de la Libye tenue à Alger, avec le Chef de la mission d'appui de l'Onu en Libye (Manul), Martin Kobler, et le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Taha Siala. «Le dialogue est une réalité en Libye. Il y a une réconciliation qui se fait chaque jour entre des villes et des tribus», a constaté le ministre lors de ses récentes visites qu'il a effectuées dans l'Est et le Sud de la Libye. «Souvenez-vous qu'en 2014, les Misratis et les Zentanis étaient en guerre ; aujourd'hui, ils se sont réconciliés et ils travaillent ensemble», a rappelé le ministre, ajoutant qu'«il y a une vie normale en Libye. A Misrata ou à Tripoli, comme ailleurs dans le pays, les gens travaillent, tout fonctionne malgré le manque de moyens». «Les Libyens ont soif de ce genre de visites, de voir des étrangers, de rencontrer des représentants des pays amis. Parler avec eux (Libyens) est primordial, ils ont des idées, une sagesse extraordinaire», a enchaîné le ministre, affirmant avoir perçu parmi la population «une forte aspiration pour que la paix revienne». «La Libye est un pays qui a des moyens considérables et fabuleux, je ne parle pas là, uniquement des richesses naturelles mais du potentiel humain. Le pays recèle des compétences extraordinaires et peut être reconstruit en si peu de temps», a-t-il martelé. M. Messahel, a, en outre, mis l'accent sur la nécessité que les responsables locaux les plus influents des tribus et des Touaregs se rencontrent autour d'une même table». L'Algérie avait, dès le départ, a noté le ministre, défini la nature du soutien qu'elle apporte aux Libyens. «Nous n'avons pas d'initiatives à leur présenter, mais plutôt une expérience à partager avec eux», a soutenu le ministre.