L'accord de l'Opep paraphé en novembre de l'année dernière a été prorogé à neuf mois de plus, suite à la réunion des membres de l'Opep et non-Opep, jeudi dernier à Vienne. En effet, l'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des pays producteurs non membres de l'Opep se sont mis d'accord, jeudi en Autriche, capitale viennoise, pour prolonger de neuf mois, c'est-à-dire jusqu'à fin mars 2018 l'accord de réduction de la production entré en vigueur au début de cette année. Cette réduction reconduite de 1,8 million de barils par jour (bpj), représentant 2% environ de la production mondiale, avait été calculée par rapport à la production d'octobre 2016 - soit 31 millions de bpj environ, hors Nigeria et Libye - et devait s'appliquer dans un premier temps durant le premier semestre de cette année. L'Opep a convenu de maintenir ses propres coupes à 1,2 million de bpj environ, a précisé le ministre du Pétrole koweïti Essam al-Marzouq. Ce qui implique que les producteurs hors OPEP retrancheront quelque 600 000 bpj à leur propre production. La prochaine réunion ministérielle entre délégués de l'OPEP et non-OPEP est prévue le 30 novembre, ont ajouté les délégués. Les mesures de réduction de la production ont permis au cours du brut de repasser la barre des 50 dollars, ce qui a redonné un peu de marges de manœuvre budgétaire aux pays producteurs, dont bon nombre sont fortement dépendants des revenus pétroliers et qui ont dû, à l'image de l'Arabie saoudite, puiser dans leurs réserves de change pour combler leur déficit budgétaire. Entamée à la mi-2014, alors que le baril s'échangeait encore à plus de 100 dollars, la chute des cours avait fait tomber le cours du baril à moins de 30 dollars dans le courant de l'année 2016. En dépit des coupes convenues, l'OPEP maintient des exportations relativement stables au premier semestre, dans la mesure où les pays membres vendent aussi en puisant dans leurs stocks. La hausse des cours qui a suivi l'accord de réduction a par contrecoup rendu rentable la production de schistes, qui a sensiblement augmenté aux Etats-Unis en particulier, rendant difficile le désengorgement du marché et permettant de conserver des stocks pétroliers mondiaux très étoffés. C'est pourquoi l'OPEP a d'abord proposé de reconduire l'accord de réduction de la production jusqu'à la fin de l'année, soit de six mois, avant de choisir neuf mois, la Russie proposant même d'aller jusqu'à 12 mois.