Le plus grand projet du siècle à Béjaïa ne suscite pas tant l'engouement attendu, il va de retard en retard, créant critiques et polémiques autour des véritables motifs. Même si l'austérité semble en prendre le gros lot, les retards en sont des motifs plus ou moins discutables, trouvant souvent des réponses ailleurs où l'on dirige les regards. Nombreux projets sont gelés pour la wilaya dont l'essor économique des plus évidents nécessite on ne peut mieux une mise à niveau appuyée, mais rassure-t-on, ici et là, qu'ils connaîtront leur relance sous peu. Qu'il s'agisse du CHU, du rail, de la plate- forme pétrochimique... Que de la pénétrante. S'agissant de ce dernier, le premier tronçon courant sur 42 km étant déjà libéré, il court d'Akbou vers Ahnif. Il prévoit dans son sillage une rallonge de 10 km jusqu'à Takeriets, promis sans faute pour le mois en cours, que des difficultés financières de l'entreprise réalisatrice à dû ralentir l'élan. Le wali de Béjaïa, Hattab Mohamed, veille scrupuleusement que ce projet lève toutes ses entraves et renoue avec la normalisation a procédé à une visite des lieux mardi dernier où il s'enquérait sur place de l'avancement des travaux. Notamment au niveau du pont de Sidi Aïch, ouvrage stratégique courant sur 1700 mètres en deux fois trois voies, qui avance laborieusement selon la cellule de communication. Sur place, le wali a instruit les responsables de la DTP pour ce qui est des indemnisations immédiates relatives à neuf habitations se trouvant sur les hauteurs du tunnel. Pour sa part, l'agence des autoroutes ANA s'est engagée quant à la normalisation de la situation. Hattab a rassuré l'entreprise réalisatrice ERCC du paiement de son imminent paiement... Ce qui au demeurant lève les entraves du blocus observé jusque-là et, promet une meilleure reprise à l'avenir. Si les regards sont braqués vers Akhnaq et, sur les 10 km promis, le chemin est encore long pour que ce méga-projet aboutisse à l'arrière port de Béjaia, comme c'est dans les plans et les souhaits des habitants aussi bien de toute la vallée, que ceux de Béjaïa ville qui supportent pour l'heure un millier de grands routiers au quotidien. Un projet, qui fait presque jonction avec l'échangeur des quatre chemins (Sqala) qui présente également tout son intérêt pour la ville, prévu pour une réception en ce mois de juin, reporté pour retard, dont l'entreprise nationale réalisatrice qui a tergiversé quelque peu n'a repris les travaux qu'après mise en demeure du wali. Pour une meilleure dynamisation économique, la wilaya a été récemment doté de deux zones industrielles d'envergure El Kseur et, Béni Mansour, ainsi que deux ZAC à Kherrata et Seddouk. Un premier pas qui libèrera certainement toutes celles inscrites.