A la veille de la fête religieuse de l'Aid Adha, les marchés de légumes et fruits ont enregistré des prix flambants surtout pour les produits essentiels en cette occasion. Une période plutôt chaude pour les portefeuilles, l'Aid Adha est tombé cette année dans la période estivale, la rentrée scolaire, trois circonstances où les ménages ont beaucoup à dépenser. Les commerçants quant à eux, en ont profité de l'occasion en faisant monter la barre très haut des prix. Une petite virée au marché d'Ali Melah, nous confirme cela. Ces nouveaux prix ont été affichés durant la semaine en cours, pas d'occasion pour les ménages d'en profiter de remplir le couffin dans de meilleures circonstances. Mercredi (soit 48 heures avant l'Aid Adha), la courgette a été vendu à 300 DA/kg, l'haricot vert à 240 DA/kg, la salade quant à elle a été à 200 DA/kg. Des prix inimaginables, très dur pour les portefeuilles, petits ou moyens, le budget de cette année est très serré. L'ingrédient qui figure parmi les essentiels de cette fête pour toutes les familles algériens, la pomme de terre était entre 60 et 80 dinars, la tomate a dépassé les 80 dinars. Quant aux fruits, la banane est montée plus haut à 650 DA/kg, la pastèque à 50 DA/kg, et le melon à 80 DA/kg,. Le raisin est passé de 150 à 230 DA/kg. Malgré la hausse inexplicable des prix, on trouve ici et là des ménages qui font leurs courses «obligé», selon Mohamed, un quinquagénaire et père de 5 enfants. «Je n'ai pas acheté le mouton de l'Aïd, je me permet d'achats de quelques côtelettes de viande pour mes enfants, vous savez, avec la rentrée scolaire, les vacances, c'est dur de tout gérer», a-t-il dit avec un ton de regret. Impressioné par la flambée des prix, nous avons interrogé quelques vendeurs, dont un a expliqué que les prix affichés ne sont pas de leur sort. «Les prix des produits essentiels sont passés du simple au double, c'est à cause des prix affichés aux marchés de gros qui ont connu une hausse», a-t-il indiqué. «Personnellement, je n'ai pas voulu m'approvisionner en grandes quantités de les voir se détériorer à cause de la chaleur», a expliqué un autre vendeur dont les paniers étaient tous vides, déjà vendus à la matinée. Cela est parmi les causes principales, également, de cette regrettable flambée des prix à l'occasion d'une fête religieuse où les prix devraient, au contraire, baisser. Depuis le début de cette année, le pouvoir d'achat ne cesse de baisser, et le coût de la vie est en forte hausse. La hausse de l'inflation en juin s'est poursuivie en juillet, indique dans sa dernière note l'Office national des statistiques (ONS). Ainsi, à fin juillet 2017, l'inflation s'est établie à 6,1%, une baisse insignifiante par rapport à juin dernier, qui a enregistré une hausse de 6,5% de l'évolution des prix. Quant à l'évolution de l'indice des prix du mois de juillet 2017 par rapport à celui du mois de juin 2017, elle est de (-1,4%). Selon l'ONS, la variation mensuelle et par catégorie de produit des prix des biens alimentaires est en baisse de (3,3%) en juillet dernier, tirée vers le bas par la chute des prix des produits agricoles frais.