En marge des travaux de la 72ème session de l'Assemblée Générale de l'ONU, tenue à New York, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel, s'est entretenu, avant-hier, avec le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres. Cet entretien qui a porté, essentiellement, sur la coopération entre l'Algérie et les Nations unies a fait également l'objet d'une attention particulière aux crises malienne et libyenne ainsi que la situation actuelle du Sahara occidental. Concernant la situation au Mali, Messahel a rappelé à son interlocuteur la poursuite des efforts de l'Algérie «afin d'amener les frères maliens à emprunter la voie du dialogue pour surmonter leurs divergences et s'engager dans la mise en œuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali. Aussi, a-t-il appelé à une plus grande implication des Nations Unies pour hâter une sortie de crise définitive au Mali. Une crise qui demeure une source de préoccupation, selon le Secrétaire Général de l'ONU, Antonio Guterres, dans la mesure où elle accuse un retard flagrant et une lenteur de la mise en œuvre des dispositions essentielles de l'accord de paix. «Le report de l'examen de la Constitution, s'il est utile pour désamorcer les tensions, retardera encore la mise en œuvre de certaines dispositions de l'accord de paix qui nécessitent des modifications constitutionnelles», a noté Guterres lors d'une réunion qui l'a regroupé avec le Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta, et les Ministres des affaires étrangères de l'Algérie et de la France, Abdelkader Messahel et Jean-Yves Le Drian. Selon le Secrétaire général, «les retards dans la réforme du secteur de la sécurité liés au redéploiement des forces de défense et de sécurité maliennes réformées et reconstituées au centre et au nord doivent également être notés». Cela dit, Guterres a toutefois souligné un certain nombre de réalisations au cours de ceses derniers mois, en ce qui concerne la sécurité, le développement, la réduction de la violence communautaire, les efforts visant à prévenir le recrutement des jeunes et la tenue d'une conférence d'entente nationale inclusive. «Des réalisations qui sont remarquables, mais qui restent fragiles, en particulier à la lumière des récents affrontements entre groupes armés et des attaques récurrentes», a ajouté le SG de l'ONU.