Après le taux élevé d'absentéisme lors des élections législatives du 4 mai dernier où plus de la moitié de la population avait boycotté le vote, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia semble optimiste quant aux élections locales, il estime que le taux de participation sera plus élevé que lors des législatives, a-t-il déclaré, hier à Alger. En marge de la présentation du plan d'action du gouvernement, hier au Conseil de la nation, le chef de l'Exécutif a expliqué, que «selon une analyse sociologique, le taux de participation aux élections locales sera inévitablement plus élevé que celui des législatives». Dans ce sens, Ahmed Ouyahia a affirmé que les institutions de l'Etat veilleraient à assurer la transparence de ces élections, critiquant certaines voix qui avaient imputé au gouvernement la responsabilité du boycotte par les citoyens lors des dernières élections législatives, le 4 mai de l'année en cours. Il a observé, dans ce sillage, que cette joute électorale était un «test » pour les partis et les candidats Indépendants pour s'affirmer en essayant de convaincre, à travers leurs programmes, les citoyens, qui ont «l'embarras du choix, dans une scène politique diversifiée et composée de tous les courants politiques, notamment les islamistes, les partis de gauche et les nationalistes». Par ailleurs, le Chef du gouvernement a rassuré que l'Etat veillait à réunir tous les moyens nécessaires pour garantir la réussite de ce scrutin, sur la base des orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, relevant que l'administration et la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) «n'étaient pas les seules responsables pour en garantir la transparence». Ce sont, selon Ouyahia, «les candidats eux-mêmes qui sont le premier garant pour assurer la transparence et la régularité du scrutin», rappelant, à cet effet, «les garanties réglementaires qui leur sont offertes durant tout le déroulement du processus électoral à cet effet». Le Premier ministre a indiqué, par ailleurs, que l'année prochaine verra la révision du code communal et de wilaya pour renforcer les prérogatives de ces assemblées, à travers la promotion des financements et de la fiscalité locale. «Le renforcement de ces prérogatives est au diapason du renforcement de la politique de la décentralisation, qui est une donnée réelle, mais qui a besoin d'un nouveau souffle», a-t-il dit, ajoutant que «nous voulons que l'Algérie arrive d'ici 4 à 5 années au développement, avec une prise en charge des préoccupations du citoyen plus locale que centralisée».