Il était libre comme l'air depuis son départ de la barre technique du Nîmes Olympique mais depuis cet été, Hakim Malek a décidé de rejoindre le Mouloudia Club Alger en tant qu'entraîneur adjoint au côté de Bernard Casoni. Rencontre avec un homme intelligent qui sent et vit le football. Comment avez-vous été contacté par le MC Alger ? Je me suis retrouvé au Mouloudia Club d'Alger car c'est Bernard Casoni qui m'a sollicité, il m'a donc proposé le poste d'adjoint, c'est vrai que ça faisait un moment qu'on était en contact et que l'on souhaitait travailler ensemble, ça n'a pas pu se faire à Lorient mais cette fois-ci j'ai tout simplement accepté. Vous n'êtes pas coach principal mais bien coach adjoint. D'après-vous, quelle est la différence entre ces deux fonctions ? J'ai toujours été coach principal sauf à Nîmes où j'étais l'adjoint de José Pasqualetti donc je connais les deux postes. La différence, elle est d'abord dans le comportement du numéro un. Le coach principal a la responsabilité du choix et supporte un maximum la pression, le numéro deux a moins de pression médiatique mais peut être plus la pression de la conception du travail. Ce n'est pas deux métiers différents, il y en a un qui est peut être plus terrain et l'autre qui est peut-être plus managérial. Le poste d'adjoint est plus au contact des joueurs, je pense que c'est la cheville ouvrière de l'entraîneur, c'est celui qui met en pratique ce que souhaite le coach en tant que ligne de conduite et objectif de jeu. Parfois, on dit que l'adjoint est le cerveau, le meilleur en tactique, est-ce vrai ? Non c'est faux, il n'y a pas de meilleur c'est plus une notion de staff, il y a un numéro un dont le nom est en première ligne, c'est lui qui fait les 20, les 30, les 40 mètres du tunnel jusqu'au banc même si vous êtes avec lui c'est son nom qui figure sur la tablette, donc vous vous devez de suivre les orientations. Après, il y a peut-être des visions différentes, l'important c'est de coller à ce que souhaite le coach afin de monter un projet de jeu le plus cohérent possible. En quoi consiste votre travail au quotidien avec Bernard Casoni ? Mon travail au côté de Bernard Casoni consiste à être avec lui tous les jours. Aujourd'hui, on est dans un pays arabophone donc c'est sûr que pour la compréhension de la langue, pour la retransmission des informations, pour certaines explications, c'est beaucoup plus simple parce que je parle la langue. Deuxièmement, on a un staff élargi parce qu'on est deux adjoints avec Rafik Saïfi qui est aussi très important. Bernard Casoni a une notion de jeu, à moi de lui amener mes idées, on échange, il tranche puis après c'est à moi de concevoir le travail et à le planifier sur la semaine parce qu'on a des rencontres tout les deux, trois jours. Bernard Casoni est un entraîneur qui participe aussi, donc c'est vachement bien, à moi de le détacher de tout ce qui peut polluer son esprit pour qu'il puisse être le plus clair possible dans ses choix et dans sa gestion de l'effectif. Vous retrouvez le championnat algérien après un passage au MC El Eulma au cours de la saison 2010/2011, comment se sont déroulées les retrouvailles ? Je reviens en Algérie mais je n'ai jamais été trop détaché de ce championnat parce qu'entre temps, j'ai dû y revenir pour des discussions autres concernant mon premier contrat. Le championnat n'a guère évolué, c'est le même fonctionnent, c'est le même type de jeu puis aujourd'hui vu que j'ai un rôle d'adjoint, je suis moins exposé donc c'est peut-être plus simple pour moi de vivre au quotidien. Quels sont les objectifs fixés par votre direction ? Faire le meilleur championnat possible, la première ou la deuxième place, de se qualifier en Ligue des Champions et si demain on a la possibilité de ramener la Coupe nationale ça sera encore mieux, à savoir que le MCA est un club très populaire, le Doyen des clubs en Algérie, donc c'est comme si vous étiez à l'OM puissance 5. Ici, les objectifs de résultats sont très élevés, c'est un club avec une très grosse pression où les enjeux sont énormes. Comment envisagez-vous votre avenir personnel, désirez-vous redevenir entraîneur principal dans un club ? Aujourd'hui, je suis avec Bernard Casoni, peut-être que demain, on fera un bout de chemin ensemble sinon c'est vrai que si j'ai une possibilité de redevenir numéro un à un bon niveau, je le redeviendrai mais j'essaierai de regarder où je peux y aller, si c'est bénéfique à ma carrière. J'ai fais des choix dans le passé qui était d'accepter des postes pour ne jamais m'arrêter d'entraîner. Aujourd'hui, j'ai quand même envie d'être coach principal et avoir aussi la chance de passer mon DEPF même si c'est compliqué pour le passer en France. Maintenant passer par la case numéro deux ne me dérange pas suivant avec qui je travaille, car j'aime ce métier.