En raison de la non dispobilité totale des cartes biométriques pour tous les citoyens algériens, alors que 11 millions seulement l'ont obtenu jusque là, le vote électronique est reporté jusqu'en 2022 et ne sera pas appliqué lors des prochaines présidentielles, a déclaré, hier, M. Noureddine Bedoui, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les algériens, selon le ministre qui s'exprimait sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaine lll à l'émission «L'invité de la rédaction», pourront dès 2022 voter avec une carte de vote électronique. «Ce nouveau mode de vote encouragera les citoyens à accomplir ce droit et devoir en même temps», a expliqué le ministre. Mettant en avant la neutralité de l'administration vis-à-vis du prochain scrutin des prochaines APC et APW, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales a mis en avant les valeurs constitutionnelles, assurant que celles-ci garantissent des «lections libre et responsables où la voix du citoyen sera, totalement respectée». Noureddine Bedoui a expliqué que «par suite de la révision et de l'assainissement du fichier électoral, ils seront quelque 22.878.056 électeurs à pouvoir exprimer leur choix lors du vote, un chiffre provisoire, qui sera consolidé dans les jours à venir». Interrogé sur la non inscrution des pouvoirs publics dans le débat qui s'est organisé autour des élections des APC et des APW, le ministre a rappelé qu' «en vertu de la nouvelle Constitution qui, a été laissé la latitude aux partis politiques d'être une réelle force de proposition». Par rapport aux dépassements qui pourraient être relevés durant le déroulement du vote, Bedoui a assuré qu' «après les dernières élections législatives suivies de celles des APC/APW, puis des présidentielles, il sera dressé une évaluation de l'application de la nouvelle loi électorale». De la commission mixte regroupant des membres du ministère de l'Intérieur et ceux de la Haute instance de surveillance des élections, l'intervenant a affirmé qu' «elle permettra de conforter l'idée que le dialogue avec les partis politiques est resté ouvert pour écouter leurs désidératas et débattre de leurs propositions». A cet effet, il a déclaré qu' «en plus de la loi sur les communes et celle relative aux wilayas, beaucoup de projets législatifs sont en cours de préparation pour affiner davantage les mécanismes d'organisation et de déroulement des prochains suffrages». Le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales a rappellé, encore, qu'un projet de loi portant démocratie participative, consacrée par la Constitution, se trouve actuellement au niveau du gouvernement pour examen avant sa présentation devant le Parlement. Interrogé sur le fait, que les élus ne disposent pas de larges prérogatives pour accomplir au mieux leur mandat, le ministre a estimé que «ces dernières ont été très larges consenties dans les années 90», signalant «les dépassement auxquels ont donné lieu dans certaines régions du pays». Actuellement, «que l'Algérie retrouve sa sérénité, sa quiétude et sa sécurité, elle est en droit de revoir ces prérogatives vis à vis des élus locaux pour lesquelles, nous sommes en train de travailler avec l'ensemble des partis politiques» au titre de la nouvelle loi communale. Les nouvelles dispositions tendant à doter les APC d'un nouvel arsenal réglementaire entrerons en vigueur, «avant la fin du 1er semestre de 2018», a-t-il affirmé.