Pour ne pas décliner à la règle des dépassements dont se sont illustrés certains partis politiques, lors des consultations populaires du scrutin correspondant aux élections territoriales, on peut, selon les échos qui nous sont parvenus par le biais des déclarations ou des dépêches rendues publiques du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, convenir que le pari consistant à réussir le recueillement des voix de la population est un succès, nonobstant bien entendu l'enregistrement d'un taux d'abstention comme attendu faible du taux de participation qui était à 17 heures de 34,46% pour les APC et de 33,26% pour les APW. Malgré le prolongement d'une heure de l'ouverture des bureaux de vote pour permettre aux retardataires d'aller accomplir leur devoir électoral, il n'y eut pas de phénomène notable de mobilisation des électeurs, pour améliorer le taux de participation à des élections qui devraient révolutionner les pratiques malveillantes qui ont tendance à s'ériger en règle dans l'exercice de la fonction des élus. Le vote sanction des partis jusque là défaillants, dans les conditions où se sont déroulés globalement les choix des candidats, par des commissions généralement inaptes, illégitimes, ou carrément au service d'intérêts occultes, n'a pas eu lieu, en considération de l'impossibilité pour les électeurs d'éviter les auteurs des gestions catastrophiques, qui ont été réhabilité par leurs partis pour se représenter comme si de rien n'avait été confisqué, lors des précédentes mandatures aux citoyens. La percée fabuleuse de certaines listes indépendantes, des petits partis arrivistes, et du RND dans certaines communes à Alger prouvent le ras-le-bol de la population qui, somme toute, n'a eu d'autres choix que celui de reconduire des formations qui n'ont absolument rien apportées de constructif. Les électeurs ont boudé les urnes non sans raisons. L'abstention ou le vote blanc est devenu pour les votants une façon de signifier leurs rejets de ce qui se trame dans les coulisses des Assemblées populaires communales, sitôt les résultats des dépouillements connus, les fossoyeurs de la politique du développement local, se mettent habituellement à l'œuvre, d'où la nécessité de réviser, comme le souligne le ministre de l'Intérieur, et des Collectivités locales, Nouredine Bedoui, le Code communal ainsi que le Code électoral pour protéger les APC et les électeurs des prédateurs qui se mobilisent à tous les niveaux pour postuler au contrôle des institutions de base de l'Etat. Conscient des déficiences, Bedoui vient de réaffirmer la volonté des autorités publiques que l'Etat «amorce une nouvelle étape, sur la base des réformes initiées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans le cadre de la Constitution amendée pour remédier aux insuffisances relevées dans les gestion des collectivités locales.»