Ce sont des centaines de villageois de Mehafid qui peinent à l'arrêt de bus de Belacel Bouzegza. Ils sont là à attendre un hypothétique autobus qui mettra fin à leur fatigue, à leur ennui. Les voyageurs en partance pour Yellel ou Relizane n'en finissent pas de prendre leur mal en patience, qu'il vente ou qu'il pleuve. Le manque de moyens de transport est pour beaucoup dans la situation qu'ils endurent quotidiennement. Ils en sont à pâtir dans la colère et l'incompréhension, face à ce qu'ils considèrent comme une pénible épreuve. Et les mots ne sont pas excessifs. Il faut, pour s'en convaincre, observer cette foule de citoyens se bousculant devant l'autobus après avoir longtemps fait le pied de grue. La ligne Mehafid en allant vers Belacel Bouzegza ou Mehafid vers Yellel est très fréquentée. Une réaction saine aurait poussé les parties concernées à faire preuve de bon sens et à renforcer ces dessertes par des moyens de transport plus appropriés. Rien de tout cela. Les longues attentes et les bousculades générales devant les arrêts de bus sont un spectacle désolant. On ne parle pas de la cohue en fin d'après-midi. C'est la croix et la bannière et seuls les plus déterminés parviennent à prendre place à l'intérieur du bus.