La Chambre de commerce et d'industrie de Annaba (CCIA), a organisé ce dernier jeudi à l'hôtel Sabri la 2ème conférence économique sur l'investissement et le développement économique local. Les absents, notamment le président de la Chambre Algérienne de Commerce et d'Industrie (CACI) Amor Benamor ont eu tort. C'est que cet événement intervient à une période cruciale. S'y mêlent les facteurs négatifs telles que la crise économique qui frappe de plein fouet notre pays, l'absence de toute projection d'avenir et la stagnation de différentes activités sensées êtres créatrices de richesses et d'emplois. L'événement intervient aussi à un moment où la corruption a atteint un niveau inégalé. Celle-ci caractérise la majorité des activités dans nos institutions où la médiocrité semble s'être installée dans la durée. C'est pourquoi cette rencontre revêt une signification particulière d'autant qu'elle a été organisée quelques jours seulement après les élections locales pour le renouvellement APW/APC. C'est-à-dire une opportunité de se relancer. D'une certaine manière, c'est l'interprétation à accorder à la présence à cette manifestation d'experts, hauts responsables de structures socio-économiques, universitaires, représentants d'institutions gouvernementales et entreprises étatiques et privées. Au-delà de l'absence du président de la CACI retenu par la préparation de son déplacement ce samedi sur Biskra dans le cadre du Salon international de la datte, la 2ème conférence sur l'investissement et le développement local, a valu par la présence de plusieurs experts. C'est que la manifestation représente un instrument d'opérationnalisation et d'appui technique sur le développement local dont celui inclusif et l'investissement. En tout cas, c'est ce qui ressort des interventions telles celles du Pr Chettab Nadia sur le numérique, la faiblesse structurelle de la wilaya de Annaba, du Dr Djellal Adel sur les Fablab ou l'autre vision du développement inclusif et des témoignages de Mme Guenoua et Zouied Hacène tous deux chefs d'entreprise numérique. Ainsi, en présence de Salim Branki, directeur régional de l'Agence Nationale de Développement des Investissements (ANDI), donc bien placé pour en apprécier ou non l'opportunité, il y a eu de nombreuses interventions pertinentes. L'on citera dans le lot, celle du Dr Ramdani Lotfi sur les facteurs bloquants des investissements. Thème sur lequel se sont attardés les intervenants durant les débats. Il s'agissait de mieux apprécier le renforcement des capacités opérationnelles des wilayas et des communes, de la réduction du taux de leur dépendance économique et l'amélioration de la capacité d'intervention des entreprises. En aparté, bon nombre d'opérateurs ont échangé leurs idées sur la création de richesse dans la région de Annaba qui regorge de potentialités à peine exploitées en termes de ressources humaines, agricoles, minières, touristiques et autres. D'ailleurs, sur cet aspect, s'est, quelque peu, attardé dans son allocution d'ouverture de la conférence Azzedine Djouadi le président de la CCIA. Tout au long de la manifestation officiellement ouverte par le wali de Annaba Mohamed Salamani, les échanges entre les participants ont permis d'identifier des axes d'accélération du développement local. Qualifiés de pilier prioritaire, ils impliquent une large participation des opérateurs du secteur privé pour rendre opérationnel les projets qui dorment dans les tiroirs des collectivités locales. Soutenue par l'université et quatre grands sponsors dont le Crédit Populaire, d'Algérie, «Coprama», «hôtel Sabri» et la «CGEA» l'événement est destiné à porter haut le message et à susciter l'engouement pour la création de richesses, de postes d'emplois et les moyens de développement économique de la région et, partant, du pays. Il a réuni quelque 300 entrepreneurs, incubateurs et décideurs venus de différents horizons d'Algérie. Cette large adhésion à la manifestation est la preuve que le développement et la création de richesses et d'emplois sont réalisables à courts et moyens termes.