L'Algérie et l'Italie se sont mis d'accord sur l'importance d'une concertation régulière entre les deux pays en vue de lutter contre le fléau de la migration qui met en péril la vie de milliers de personnes. C'était lors d'un entretien entre le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et son homologue italien, Angelino Alfano que les deux chefs de la diplomatie ont évoqué le dossier de la migration, a-t-on indiqué, hier, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères parvenu à notre rédaction. Les deux ministres ont fait part de cette réflexion lors de leur entretien tenu en marge de la 3ème édition de la Conférence internationale à Rome «Mediterranean dialogues», qui s'est tenue du 30 novembre au 2 décembre. Abdelkader Messahel et son homologue ont abordé la situation dans la région méditerranéenne, marquée par des défis communes, en premier lieu la migration, a-t-on souligné dans le communiqué du MAE. Cet entretien a été l'occasion pour les deux hauts responsables de faire part, également, de la volonté des deux pays de s'engager à renforcer davantager leur relation bilatérale. Par ailleurs, le dossier libyen a, aussi, été sur la table des discussions où les deux ministres ont signé «la nécessité d'accompagner les efforts des Nations Unies en vue de hâter la sortie de crise dans ce pays voisin». Les deux chefs de la diplomatie des deux pays ont abordé aussi la situation générale dans la zone du Sahel en soulignant «l'urgence qu'il y a de trouver un règlement de la crise libyenne qui aura certainement un impact positif sur la zone sahélo-saharienne ». Abdelkader Messahel a également abordé avec son homologue italien «d'autres questions internationales d'intérêt commun, au premier rang desquelles la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», a-t-on expliqué dans le communiqué du MAE, ajoutant que le ministre italien a, à cet égard, «demander de faire bénéficier son pays de l'expérience algérienne en la matière en particulier pour ce qui est des politiques globales de déradicalisation». Pour rappel, en marge de sa visite à Rome, Abdelkader Messahel s'est entretenu avec le représentant spécial du SG de l'ONU pour la Libye, Ghassane Salame. Dans ce cadre, le ministres des Affaires étrangères a examiné avec Salame, «l'évolution de la situation en Libye et les derniers développements que connaît la crise dans ce pays». Le ministre a dans ce contexte «réitéré le soutien ferme de l' Algérie aux efforts des Nations unies pour le règlement de la crise libyenne, dans le respect de son unité, de sa souveraineté et de son intégrité». Il a ajouté que l'Algérie «qui maintient des contacts réguliers avec les acteurs libyens poursuit ses efforts visant à accompagner les frères libyens sur la voie du dialogue et de la réconciliation». Ghassane Salame a remercié l'Algérie pour «son rôle stabilisateur dans la région et en Libye», soulignant que la situation dans ce pays «demeure complexe du fait des défis que constituent le terrorisme, le crime organisé ainsi que la migration qui connaît actuellement une ampleur sans précédent». Il a assuré qu'il reste «déterminé à tout mettre en œuvre pour mener à terme sa feuille de route pour le règlement de la crise libyenne et permettre la reconstruction du pays et de ses institutions».