L'Ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a estimé, hier à Ouargla, que les relations de coopération algéro-française, se doivent d'être élargies dans le domaine des sciences notamment, pour toucher, également, les régions du Sud du pays. «Il est très important pour les relations bilatérales de toucher également cette partie du pays», a-t-il indiqué. S'exprimant dans un point de presse animé à l'institut de technologie de l'université Kasdi-Merbah, M. Driencourt a assuré que les relations de coopération algéro-française sont appelées à être renforcées dans le domaine des sciences, et couvriront, dans la prochaine étape, les régions du Sud du pays. Considérant que l'Algérie n'est pas seulement Alger, Constantine ou Oran, mais aussi Ouargla, Hassi-Messaoud, Béchar et Adrar, et d'autres villes du Sud du pays. Les gouvernements des deux pays, a poursuivi le chef de la mission diplomatique française en Algérie, ont convenu de développer les activités culturelles entre les deux pays, à travers leurs universités. Faisant état de l'examen de l'éventuelle ouverture, à Ouargla, d'une annexe de l'institut français dans le but, a-t-il observé, de développer l'enseignement de la langue française chez les étudiants, surtout que les efforts de coopération bilatérale sont axés sur cette jeune catégorie. Cette éventualité, a-t-il poursuivi, fait, actuellement, l'objet de consultations avec le recteur de l'université d'Ouargla. Elle s'appuiera en premier lieu sur l'université, à la lumière, a-t-il relevé, des résultats réalisés par l'Institut de technologie, lui-même fruit de la relation de coopération algéro-française, en vue d'évaluer ce qui peut être réalisé en matière d'enseignement de la langue française dans la région. M. Driencourt a également évoqué, lors de cette visite, sa première dans la région qui intervient au lendemain de celle d'amitié et de travail effectuée la semaine dernière par le président français Emmanuel Macron en Algérie, puis celle du Premier ministre Ahmed Ouyahia à Paris, la question de la réactivation du Consulat de France à Ouargla, fermé en 1983. Au regard, a-t-il observé encore, des grandes potentialités que renferme la wilaya d'Ouargla qui affiche une dynamique industrielle et compte un grand potentiel de jeunes. «La réflexion est axée aujourd'hui sur l'enseignement de la langue française au profit des jeunes et des étudiants», a-t-il dit. A son arrivée à Ouargla, à l'université Kasdi-Merbah, le chef de la mission diplomatique française en Algérie, accompagné du conseiller de coopération et d'action culturelle et directeur de l'institut français en Algérie, M. Gregor Trumel, a rencontré les responsables de cette institution scientifique. Sur les lieux l'ambassadeur de France en Algérie a effectué une courte visite à l'institut de technologie, fruit d'une coopération modèle avec la partie française, qui traduit une politique visant à établir une passerelle entre l'université et le secteur socio-économique. Cet Institut des technologies, faisant partie de sept instituts similaires créés à travers sept universités du pays, occupe, selon les responsables de cet établissement, une bonne place dans le cadre de la coopération bilatérale franco-algérienne dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Quelques 350 étudiants, issus de différentes wilayas du pays, suivent, actuellement, des formations de trois ans en hygiène, sécurité et environnement, et en gestion d'entreprises et d'administrations, couronnées d'une licence professionnelle.