L'armée syrienne a intensifié ses attaques dans cette région où 400 000 civils vivraient toujours. Cette enclave assiégée serait «au bord de la famine». Des évacuations médicales ont débuté mercredi 27 décembre dans la Ghouta orientale, une zone proche de Damas dans laquelle les insurgés syriens tiennent encore plusieurs positions, a annoncé le Comité international de la Croix-Rouge. Selon la Société médicale américano-syrienne (SAMS), quatre patients ont été conduits dans des hôpitaux de Damas, sur la trentaine dont l'évacuation est vitale. Mohammed Katoub, un des dirigeants de la SAMS, a précisé sur Twitter que les premières évacuations résultaient d'un accord conclu entre le gouvernement syrien et les rebelles du groupe Jaych Al-Islam prévoyant un échange de prisonniers. Une opération délicate. Le Croissant-Rouge syrien a pour sa part déclaré que les évacuations étaient l'aboutissement de «longues négociations». Contactée, une porte-parole du CICR a refusé de livrer davantage de détails, évoquant une opération délicate. L'armée syrienne a intensifié ses attaques contre la Ghouta orientale, enclave assiégée depuis 2012 où vivraient encore 400 000 habitants. L'offensive a fait des dizaines de morts et les habitants se disent au bord de la famine. Parlant d'une situation «catastrophique», Jan Egeland, conseiller humanitaire des Nations unies pour la Syrie, a réclamé fin novembre l'évacuation de 500 habitants de la Ghouta orientale. Celle-ci fait partie des «zones de désescalade» de l'Ouest syrien instauré dans le cadre d'un accord conclu en juillet à l'initiative de la Russie.