Agé de 33 ans, l'ancien d'Arsenal et du Real Madrid, qui connaît une seconde jeunesse en Turquie, est toujours aussi ambitieux. On a longtemps cru que la carrière d'Emmanuel Adebayor allait se terminer en queue de poisson. Après une belle ascension qui l'avait vu passer du FC Metz à l'AS Monaco, puis à Arsenal, où il avait brillé au point d'être recruté par Manchester City en 2009 pour 30 millions d'euros (un montant faramineux à l'époque), la suite fut beaucoup moins convaincante, malgré un bref prêt au Real Madrid en 2011. Acheté par Tottenham en 2012 pour le cinquième de son prix d'origine, le Togolais joua de moins en moins avec les Spurs au fil des années. Son contrat résilié fin 2015, il tenta de se relancer en Premier League à Crystal Palace, sans succès. Sans contrat à l'été 2016, Emmanuel Adebayor semblait, à 31 ans, tout proche de la retraite. Une impression seulement, car en rejoignant alors le club turc du Basaksehir Istanbul, il débuta en quelque sorte une nouvelle carrière. Artisan majeur de l'excellent parcours du club stambouliote en championnat la saison passée (2e derrière Besiktas), l'ancien Messin a démarré 2017-2018 sur les mêmes bases. Déjà auteur de 8 buts en 15 matches de Süper Lig, Adebayor savoure, après sa traversée du désert, et ne veut s'interdire aucune ambition. «J'ai rêvé de jouer pour Arsenal et pour le Real Madrid, et ces rêves se sont réalisés, rappelle le longiligne avant-centre au quotidien turc Hurriyet. Peut-être que je peux rêver du Ballon d'Or et que cela peut se réaliser aussi. Je ne suis pas vraiment satisfait de ma carrière de footballeur, mais je ne vais pas me plaindre non plus. Je suis toujours vivant, donc j'ai toujours le droit de rêver.»