Le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaalane, a insisté, avant-hier dimanche à Alger, sur la nécessité du parachèvement de l'ensemble des projets relevant des secteurs des transports et des travaux publics. «Les projets qui n'ont pas encore été réceptionnés ou qui ne sont pas encore opérationnels, sont des fonds dormants, car ils ne contribuent pas au développement économique», a indiqué le ministre. En 2015, le secteur a, rappelle-t-on, bénéficié d'un budget de fonctionnement de 20 milliards DA, d'une autorisation de nouveau programme et de réévaluation dans le cadre du budget équipement de 234 milliards DA, de 206 milliards DA de crédits de paiement, et de 3.346 milliards DA au titre du compte d'affectation spéciale Fonds national routier et autoroutier. Dont 17,302 milliards de DA consommés, soit 85,87 % des crédits de paiement concernant le budget de fonctionnement contre 442,797 milliards de DA pour ce qui est du budget d'équipement, soit un taux de consommation de 43,75 % des crédits de paiement. S'exprimant lors d'une réunion avec les membres de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur le projet de loi de règlement budgétaire de 2015, le ministre, a assuré que l'objectif essentiel de son département, à l'heure actuelle, consiste en le parachèvement de l'ensemble des projets programmés et en l'amélioration des prestations, conformément aux objectifs des programmes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Citant le grand nombre des opérations de parachèvement des projets précédemment inscrits qui confirme, a-t-il observé que la cadence de développement dans le secteur ne s'arrête pas. Evoquant les créances impayées des entreprises nationales et étrangères, le ministre des Travaux publics et des Transports a assuré que celles-ci ont été prises en charge, fin 2017, grâce, a-t-il indiqué encore, aux décisions du Conseil des ministres, lesquelles ont permis l'affectation d'un budget pour le versement de ces créances. «L'année 2015 a été, en outre, marquée par le parachèvement des projets relevant des précédents plans quinquennaux, ainsi que des programmes relatifs au développement des infrastructures dans les Hauts-plateaux et au Sud», selon le ministre. S'agissant du lancement des travaux de réalisation du port d'El Hamdania à Cherchell, dans la wilaya de Tipaza, destiné au transport de marchandises et appelé à être un pôle de développement économique d'importance, après son raccordement aux réseaux ferroviaires et aux autoroutes l'habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l'Afrique, le ministre a assuré que l'entame des travaux, initialement prévue au mois de novembre dernier, interviendra avant la fin du 1er semestre de l'année en cours. «On a préféré ne pas se précipiter, en vue de réunir toutes les mesures et toutes les conditions pour assurer, pour ce projet, considéré comme l'un des plus grands projets en Algérie, un lancement dans les meilleures conditions», a-t-il affirmé. Evoquant le transport ferroviaire de marchandises, M. Zaalane a indiqué que l'ensemble des entreprises économiques seront raccordées au réseau ferroviaire, plus particulièrement les entreprises activant dans les secteurs du ciment et de la métallurgie. «La maintenance et la réhabilitation des infrastructures maritimes, la réalisation de nouvelles infrastructures maritimes dans le domaine du commerce, de la pêche et des loisirs et du développement des infrastructures aéroportuaire pour satisfaire aux besoins économiques, figurent dans les principaux axes du présent plan quinquennal», a-t-il encore observé . Le ministre a également fait cas de la réalisation du réseau routier, des autoroutes modernes, la structuration et la maintenance du réseau routier existant conformément aux normes des transports et de la sécurité routière et l'amélioration des services. «Le programme comprend également la modernisation, le développement et la maintenance du réseau ferroviaire, le renforcement du parc de la Société nationale de transport ferroviaire (SNTF), le développement du réseau de transport urbain (métro, tramway, téléphérique) et le parachèvement du programme de réalisation des gares routières», a poursuivi M. Zaalane. Enfin, évoquant la situation de la compagnie aérienne nationale Air Algérie et en réponse aux préoccupations des élus de l'APN, le ministre a exclu la privatisation. Reconnaissant, au passage que la situation financière de la compagnie aérienne nationale Air Algérie est difficile. «Air Algérie était en déficit fin 2017 estimé à 11 milliards DA», a-t-il indiqué encore.