L'activité gazière du site de Tiguentourine tourne à plein régime selon Salim Djettou, directeur de l'association Sonatrach-BP (Grande-Bretagne) et Statoil (Norvège). Ainsi, cinq ans après l'attaque terroriste qu'a connue ce site, et en sus de sa remise en marche, le défi relevé par la Sonatrach a porté ses fruits du fait qu'avec ses partenaires British Petroleum (Grande-Bretagne) et Statoil (Norvège), elle a réussi l'exploit d'augmenter sa capacité de production de 30% pour atteindre, aujourd'hui, un rythme d'extraction de 24 millions de m3 de gaz par jour. Dans ce contexte, le directeur de l'association Sonatrach-BP (Grande-Bretagne) et Statoil (Norvège), Salim Djettou a affirmé que «la moyenne de production quotidienne de ce complexe, qui est opéré par l'association Sonatrach-BP-Statoil, oscille entre 22 et 23 millions de m3/jour». Une production qui a ainsi augmenté à 8,8 milliards de m3 en 2017, a précisé ce responsable à la presse en marge de la visite qu'effectue le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, à ce complexe qui, rappelons-le, avait été la cible d'une attaque terroriste le 16 janvier 2013. Avec cette moyenne de production, ce complexe gazier a ainsi retrouvé sa capacité initiale de production de 9 milliards de m3 de gaz/an qu'il assurait avant l'attaque terroriste perpétrée il y a cinq années jour pour jour. Aussi, et afin d'accroître les réserves du périmètre d'In Amenas situé dans le bassin d'Illizi, signalons que le groupe Sonatrach avait signé en décembre dernier à Alger avec BP et Statoil un avenant au contrat gazier d'In Amenas. Dans ce contexte, les trois parties avaient ainsi convenu de nouvelles opportunités d'accroissement de réserves au niveau du périmètre d'In Amenas, et ce, à travers un potentiel additionnel de l'ordre de 11 milliards de m3/an de gaz, moyennant la mise en œuvre d'un programme d'investissement supplémentaire pour un montant supérieur à 500 millions de dollars. Un programme d'investissement, comportant notamment le forage de nouveaux puits de développement, un sismique 3D et un projet de compression, et qui devait permettre le maintien d'un niveau de production commerciale du gisement de Tiguentourine au-delà de 2035. Pour ce qui est de la date de signature du contrat initial a eu lieu en 1998, alors que la première mise en production date de 2006. A ce jour, il a été réalisé notamment, un centre de traitement principal composé de trois trains identiques, d'une station de compression du gaz produit comprenant trois turbocompresseurs ainsi que 63 puits forés. Par ailleurs, faut-il notamment rappeler que ce site du groupement Sonatrach-BP-Statoil, attaqué en janvier 2013, et dont le bilan s'est élevé à 38 victimes, est une exploitation isolée de gisements gaziers, située à Tigentourine, à 40 km d'In Amenas, dans la région d'Illizi, à 1.500 km au sud-est d'Alger, près de la frontière libyenne. Outre les installations professionnelles, le site abrite également une «base de vie» pour héberger et nourrir des employés du site, située à 3,7 kilomètres. Celle-ci est gérée par la société française CIS Catering, basée à Marseille. 700 personnes environ travaillent sur le site, dont la majorité d'Algérien. Les trois entreprises qui exploitent le gisement ont signé en 2011 un contrat avec la société japonaise d'ingénierie JGC. Suite à cela, le troisième train N3 du complexe gazier qui produisait en moyenne, 16 millions de m3 par jour, endommagé lors de l'attaque, a été réhabilité, et a pu redémarrer grâce aux ingénieurs, aux techniciens et aux travailleurs Algériens, quelques semaines après l'attentat alors que tous les étrangers (responsables, cadres et travailleurs) ont quitté le pays. Les premiers employés étrangers n'ont réintégré la plateforme gazière que 18 mois après l'attaque meurtrière. La remise en service de ce compartiment et l'entrée en activité de l'unité de compression de gaz, a permis de porter la production de l'usine à 17,5 millions de m3/jour en plus de 2.000 tonnes/j de condensat et quelque 1.900 tonnes/j de GPL, selon les estimations de Sonatrach. Ainsi, trois ans après l'attaque, ce complexe gazier est devenu opérationnel à 100%.