Les services du Centre climatologique national viennent de rendre public via l'APS d'un constat sur les dernières vagues de froid qui se sont abattues ces dernières semaines sur l'Algérie, également des données prévisionnelles sur la pluviométrie et des baisses de température pour l'ensemble du pays durant les mois à venir. En résumé Le Centre climatologique pronostique que «les précipitations prévues pour février seront au-dessus de la normale sur les régions côtières, proches côtières, de l'intérieur et Hauts plateaux (Ouest, Centre et Est) avec «20 à 60 mm de plus que leurs normales climatologiques», et «légèrement au-dessus» de la normale sur la région Nord du Sahara de l'ordre de «5 à 15 mm par endroit». Pour le mois de mars, elles seront «normales à légèrement au-dessous» de la normale sur les régions côtières, proches côtières, chaînes et plaines Ouest, «légèrement au-dessus» de la normale sur les régions de l'intérieur et des Hauts plateaux Ouest, «normales à légèrement au-dessus» de la normale sur les régions du littoral, proches côtières, chaînes et plaines de la région du Centre. A l'Est, les précipitations attendues seront «au-dessus» de la normale vers les régions côtières, proches côtières, chaînes et plaines et les Hauts plateaux, et «normales à légèrement au-dessus» de la normale sur les régions du Sahara oriental vers Ghardaïa, El Oued, Touggourt, Ouargla et Hassi Messaoud. Le début du mois de février s'est distingué par une vague de froid, des pluies soutenues dans la durée, des crachins, des orages et des chutes de neige responsables de blocage de plusieurs routes, notamment sur les Hauts plateaux, et les régions montagneuses. Les services communaux ont signalé des inondations un peu partout dans les agglomérations urbaines et le peu de moyens matériels dont ils disposent pour déneiger ou évacuer les flaques qui se sont vite transformées par endroit en étang. Cette offensive du froid n'est pas particulière à l'Afrique du nord. L'Europe a pâti de ce froid sibérien. Les chutes de neige ont atteint dix centimètres empêchant toutes circulations sur les axes routiers, ferroviaires et trafics aéroportuaires. D'aucuns ne penseraient pas que ces anomalies météorologiques sont la conséquence directe du réchauffement climatique, et pourtant, ce phénomène est un prélude aux incidences inévitables en cas de fuite en avant des responsabilités des Etats, pour éluder les recommandations de la COP 21 tenue à Paris, ainsi que les alertes contenues dans la convention-cadre des Nations unies lors du sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1962. Les années passent, et les réductions des émissions de gaz à effet de serre au lieu de diminuer sont en augmentation. L'Organisation météorologique mondiale, le mois dernier, a confirmé que 2017 se classe parmi les 3 années les plus chaudes jamais observées. Triste palmarès lorsque le thermomètre dépasse 50°c, lorsque les ouragans, et les tempêtes sont plus fréquents, et que les crues d'un côté occasionnent des sécheresses ailleurs.