La rougeole, et plus rarement la rubéole qu'on croyait éradiquées avec les vaccinations automatiques pratiquées sur les enfants en bas âge, ou pour les femmes durant les trois premiers mois de grossesse, réapparaissent identiquement à l'année dernière à la même période. La phobie s'est installée chez la population des régions du Sud. Le ministère de la Santé se défend d'être à l'origine de négligence dans le cadre des campagnes préventives de vaccinations qu'il a organisé dès le mois de mars 2017 jusqu'au mois de janvier 2018, arguant que les parents ont été réticents à protéger leurs enfants dont l'âge oscille entre six et quatorze ans. Reconnaissant que les campagnes protectrices de vaccinations ont été un échec, le ministère de la Santé publique, de peur de voir resurgir les deux maladies virales, exhorte les familles à faire immuniser les enfants, pas seulement, puisque les adultes sont invités à se faire inoculer le traitement, par précaution. Pour l'heure, l'épidémie semble se cantonner dans 13 wilayas. Les cas les plus nombreux, et les plus graves sont enregistrés dans les régions du Sud avec 6 décès comptabilisés à la fin de la semaine dernière sur un total de 3075 malades formellement identifiés, comme souffrant des symptômes de la rougeole ; une infection paraissant au départ bénigne, pouvant dégrader les résistances du système immunitaire assez rapidement si des soins appropriés ne sont pas vite apportés aux vomissements, aux écoulements nasaux, à la fièvre, à la toux et surtout aux diarrhées. Les complications de cette infection virale sont responsables de 89 000 décès selon l'Organisation mondiale de la santé dans le monde, majoritairement enregistrés dans les pays sous-développés, en raison d'un environnement épidémiologique propice à la propagation microbienne. L'année dernière, malgré l'existence d'un vaccin R-R dit-on dans les milieux de la santé très efficace, en l'absence d'un traitement antiviral, les mêmes erreurs avaient été commises dans le déroulement des campagnes de vaccinations. Il avait fallu la mort de deux nourrissons pour que la panique remette les pendules à l'heure en déculpabilisant le groupe pharmaceutique «Serum Institute of India». Dans ces conditions où le refus de faire vacciner les enfants tend à fragiliser l'immunité des enfants, il faudrait tout simplement rendre obligatoire la vaccination de tous les gosses, dès leur admission dans le milieu scolaire, et même préscolaire, en obligeant les parents à posséder un carnet sanitaire certifiant l'inoculation, cela éviterait les psychoses dont on se passerait aisément.