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La maîtrise de la révolution du nouveau système d'information, fondement de la sécurité nationale
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 04 - 2018

Il y a sur urgence pour l'Algérie de s'adapter à la révolution mondiale du numérique qui a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises. C'est que les Nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) ont des implications au niveau de la gouvernance politique, la gestion des entreprises et des administrations et un impact également sur notre nouveau mode de vie renvoyant au savoir et à l'innovation permanente. Politiques, entrepreneurs, citoyens, nous vivons tous aujourd'hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel.
La maîtrise du temps étant le défi principal du siècle, en ce XXIe siècle, engageant la sécurité nationale toute inadaptation à ces mutations isolerait encore plus le pays.
1- Le nouveau système d'information, une révolution planétaire
Les NTIC sont un ensemble de technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de l'information, plus spécifiquement des données numérisées. La naissance des NTIC est due notamment à la convergence de l'informatique, des télécommunications et de l'audiovisuel. Le développement d'Internet à haut débit, la démocratisation de l'ordinateur et des nouvelles technologies découlent d'une baisse des tarifs proposés par les fournisseurs d'accès et d'une demande de plus en plus présente de la clientèle.
Le boum des blogs et des messageries électroniques donne aux TIC une place de plus en plus vaste dans notre société. Cette interaction de l'électronique et de l'informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l'Etat que des ménages et des individus. Désormais soumises aux mêmes lois du marché que n'importe quelle autre activité de production marchande, les NTIC constituent, en outre, un secteur où la concurrence se joue directement à l'échelle mondiale.
La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n'a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d'échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l'information, ainsi qu'à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d'activités jadis séparées, voire opposées. Plus qu'une ouverture vers le grand public les TIC révolutionnent l'organisation interne de l'entreprise, les logiciels de gestion appelés les ERP (Entreprise Ressource Planning) gèrent différentes tâches comme les stocks ou la trésorerie, le travail collaboratif est simplifié grâce à l'utilisation de l'intranet et de la messagerie, le système «wireless» ou «sans fil» maintient un lien permanent avec des collaborateurs en déplacement tout comme la vidéo-conférence, tout cela génère un meilleur partage ainsi qu'une meilleure circulation de l'information interne.
Ainsi, le monde est devenu une grande maison de verre, un acquis contre les régimes totalitaires dans la mesure où l'information n'est plus le quatrième pouvoir mais le pouvoir lui-même. L'infrastructure de l'Internet se répand aujourd'hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l'informatique qui permet aujourd'hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L'intégration des télécommunications, de l'informatique et de l'audiovisuel a donné naissance à la Société de l'information qui fait l'objet d'une attention particulière de la part des Etats et des organisations internationales.
Cet intérêt s'est trouvé accru depuis plus d'une décennie en raison des retombées socio-économiques et culturelles des nouvelles technologies de l'information de la communication (NTIC) : la ‘‘fracture numérique'' transcende en effet les clivages géographiques et traverse de part en part toutes les sociétés humaines. C'est que les nouveaux moyens de télécommunication facilitent l'échange et la diffusion de la connaissance. Ces nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) changent donc profondément la vie au quotidien des citoyens, le fonctionnement des entreprises, de l'Etat. Tout cela entraîne de nouvelles représentations mentales et sociales.
Cela est plus patent au niveau multimédia (TV, vidéo à la demande, GPS, musique...) sur les téléphones portables. Sur le plan macroéconomique, les nouveaux processus mis en place grâce aux TIC ont des conséquences sur l'analyse de la valeur des produits et services, que l'on effectuera davantage sur le cycle de vie, lequel a tendance à se raccourcir et influe sur les gains de productivité et la croissance liée à l'introduction des TIC. Les TIC influencent également la recherche scientifique et technique et permettent indirectement de réaliser de nouvelles découvertes qui ont à nouveau un effet macroéconomique.
Enfin, les TIC ont un impact dans de nombreux autres domaines comme les loisirs, la culture, la santé, la gestion du temps, les comportements en société. L'avènement d'Internet et le développement formidable qu'il connaît depuis quelques années ont pratiquement mis en demeure l'entreprise – de quelque importance qu'elle soit – de s'adapter et d'en faire l'usage le plus judicieux et le plus productif. La compétitivité l'obligeant à obtenir ou à donner l'information en temps réel, l'entreprise va en effet investir la Toile et recourir à l'électronique pour faire face à la concurrence et développer ses activités.
Les NTIC permettent de mettre en place depuis quelques années des modèles d'organisation du travail dont les principales caractéristiques sont la décentralisation et la flexibilité. Le phénomène de délocalisation de l'emploi tient largement de la recherche des gains de productivité et des possibilités offertes par les NTIC aux entreprises, particulièrement à celles qui sont d'une grande envergure : télé-saisie, télétraitement et télémaintenance informatique sont maintenant une réalité de tous les jours.
2.- L'entropie et le système d'information en Algérie
L'effritement du système d'information explique les discours contradictoires rapportés par l'agence de presse officielle algérienne par plusieurs responsables. Il s'agit non pas de s'émouvoir mais d'analyser le fonctionnement de la société pour déterminer les causes de la désinformation. Le regretté Claude Levy-Strauss un des plus grands anthropologues définit d'ailleurs la société comme un ensemble d'individus et de groupes qui communiquent entre eux. Les groupes organisés- ceux qui poursuivent la réalisation de but définis- ne peuvent fonctionner efficacement que si les informations internes et externes circulent convenablement, notamment aux points de concentration des informations, là ou se prennent les décisions.
Le fondement de la société, la constitution de la civilisation repose sur une bonne communication de tout pouvoir. Une communication qui vise à informer à faire connaître et à faire comprendre. Une communication qui vise à constituer d'une part une interrelation entre les différentes structures de l'Etat et d'autre part entre l'administration et les différentes couches de la société. Car une mauvaise communication des appareils d'Etat ne peut que conduire au manque de crédibilité de la communication des pouvoirs public ce qui accentue la fracture politique/citoyens et donc le divorce Etat/citoyens.
Qu'en est-il pour l'Algérie ? Certaines politiques manipulent l'information et apprennent les dysfonctionnements de leur secteur par la presse nationale. Ils crient alors à la désinformation. Et lors que c'est la presse étrangère ou les organismes internationaux qui les désavouent, ils brandissent l'étendard de la manipulation extérieure, oubliant que le mal profond est local. La transparence dans l'information pour lutter contre la désinformation, et au temps réel, nous sommes à l'ère d'internet, doit traduire une volonté politique de démocratisation C'est que la maitrise de l'information suppose une organisation tant des institutions ministérielles, locales que des entreprises optimales s'adaptant aux nouvelles organisations mondiales dominées par les organisations en réseaux. En Algérie plusieurs ministères et institutions locales se télescopent, cela rend l'information opaque pour des raisons de stratégies individualisées.
Car existe le théorème dit des 20-80% en management stratégique : 80% d'actions mal ciblées que l'on voile par de l'activisme ministériel a un impact de 20% sur la société ; 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80% et devant tenir compte du facteur temps combinant les paramètres et les variables pour atteindre l'optimum global. Ce qui est des paramètres à court terme peut devenir variable à moyen terme, et ce qui est pris comme secteur stratégique aujourd'hui peut ne pas le devenir demain Dans le domaine économique, l'idéal est que l'ONS ne dépende plus de l'exécutif, à l'instar de l'INSEE en France, mais qu'il soit un organe indépendant avec un département-analyse. C'est que l'ONS part des données micro-économiques des administrations et des entreprises, et elle les consolide à l'échelle macroéconomique.
Si l'information de base est biaisée, cela donne des résultats au niveau global qui ne reflète pas la réalité. Et c'est ce que l'on constate malheureusement avec l'effritement du système d'information, où les bases de sondage sont différentes d'un organisme à un autre, aboutissant à des données que contredit la réalité. Il faut donc uniformiser les méthodes d'enquête qu'elles soient exhaustives ou par sondage. Et surtout il faut démocratiser l'information en ouvrant les médias lourds à un large débat économique contradictoire, partant du principe que personne n'a le monopole du nationalisme.
Comment ne pas rappeler par exemple ces annonces de différents ministres de créations de centaines de milliers d'emplois l'annonce par les services de ministres algériens, données reprises par le canal de l'APS. Or, on ne crée pas des emplois par décret, c'est l'entreprise avec son fondement et le savoir-faire qui crée l'emploi productif loin des emplois de la rente. Un ministre de l'Habitat annonce la création de plus d'un million de logements en 2012 et son remplaçant le dément aussitôt, annonçant que les capacités de réalisations locales ne dépassent pas 30 000 par an.
Un ministre du Tourisme annonce triomphalement en janvier 2013 que l'Algérie est un des pays les plus touristiques au monde et quelques jours après, courant février 2013, l'organe mondial du tourisme classe l'Algérie presque en dernier à l'échelle mondiale. Certains responsables ou experts récemment entre 2017/2018 sans analyser la production mondiale, le seuil de rentabilité des capacités, les couts y compris celui du transport, les nouvelles mutations technologiques et le contrôle des filières internationalisées par quelques firmes surtout en Afrique, tel le ciment, le montage des voitures parlent d'exportation massive de l'Algérie pouvant conduire à des erreurs qui peuvent se chiffrer en milliards de dollars, épuisant les réserves de change.
Et nous pourrions généraliser les contradictions à presque l'ensemble des départements ministériels du fait de l'absence de transparence dans la communication, faute d'un dialogue serein. Ces données officielles biaisés sont donc contredites par la réalité et la majorité ses rapports internationaux qui fait que le citoyen algérien ne croient plus ses responsables. Je rappelle qu'en tant que directeur général des études économiques et premier conseiller à la Cour des comptes j'avais été chargé par la Présidence de l'époque en 1983, dossier d'ailleurs toujours d'actualité et rendu urgent au vu des contraintes budgétaires, des nombreux bateaux en rade qui occasionnent des sorties de devises importantes.
J'avais suggéré, en relation avec les services du ministère du Commerce, des Finances et de différents départements ministériels concernés, l'urgence pour lutter contre à la fois les surestaries et les surfacturations l'établissement d'un tableau de la valeur par un la mise en place d'un système d'information en réseaux et en temps réel entre les ports, la Douane, les banques, les services de la fiscalité et reliés aux réseaux internationaux afin de connaitre les prix en temps réel des marchandises importés produit par produit.
(A suivre)
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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