Le ministre des Affaires religieuses et des waqfs, Mohamed Aissa, a invité, avant-hier, à Ain Defla, les imams et les mass médias à répandre un discours consolidant. «Le travail préventif est important dans toute tentative visant à extirper les jeunes de l'extrémisme et le phénomène sectaire aux répercussions néfastes», a indiqué le ministre. S'exprimant lors d'un point de presse tenu à la fin des travaux de la première journée de la 14ème édition sur le rite malékite ouverte en matinée à la maison de la culture Emir Abdlekader de Aïn Defla, Mohamed Aissa a observé qu'à cause d'interprétations fallacieuses de l'Islam, pas moins de 100 journalistes, 114 imams et bien d'autres enfants de ce cher pays ont été assassinés. «L'Algérie fait objet d'une campagne d'idées destructrices, sectaires et extrémistes», a affirmé le ministre des Affaires religieuses et des waqfs. Le représentant du gouvernement a, par ailleurs, annoncé la tenue, à la fin du mois en cours, à Oran, d'un séminaire national sur les sectes et leur influence négative sur l'unité et l'homogénéité des composantes de la nation. Il s'agira, a poursuivi le ministre, d'analyser, durant cette rencontre à laquelle prendront part nombre d'intellectuels et de spécialistes versés dans divers domaines d'activité, le phénomène des sectes dans le monde musulman dont l'Algérie. Il s'agira également, a ajouté Mohamed Aissa, de proposer des solutions pratiques à même de permettre de faire face à ce phénomène exporté vers nombre de pays musulman. «Cette rencontre s'achèvera par la mise en place d'une banque de réflexion autour de cette question», a encore observé le ministre, rappelant que l'organisation de ce séminaire s'inscrit dans le cadre du plan national visant la sauvegarde contre toute dérive liée à la pratique religieuse. Sur un autre registre, l'hôte de la ville de Ain Defla a insisté sur la nécessité pour le groupement algérien du fikh islamique créé à la fin de l'année dernière de se transformer en une instance nationale dont la mission principale a trait à l'énonciation des fetwas. «Il est impératif que le groupement algérien du fikh islamique passe du statut local à celui national dans l'énonciation des fetwas individuelles destinées à répondre aux questionnements des citoyens dans le domaine de la pratique religieuse», a encore poursuivi Mohamed Aissa. Les responsables des conseils scientifiques de ce groupement, a informé le ministre, se réuniront la semaine prochaine en vue, a-t-il observé encore, d'arrêter la liste des personnes proposées pour enrichir cette instance parmi les chercheurs, les personnalités religieuses et des intellectuels en mesure d'assimiler la portée du discours coranique et la sunna. «La mise en place de cette instance s'inscrit notamment dans le cadre des efforts visant à contrer les agressions subies par le référent religieux national», a relevé le représentant du gouvernement, assurant, au passage, que le travail du Groupement du Fikh Islamique complète celui réalisé par le Haut Conseil Islamique (HCI).