Les participants au 6e séminaire sur la Sira (conduite) du prophète Mohammed (QSSSL) ont plaidé, samedi à Ouargla, pour la fondation d'un conseil de fiqh ayant pour mission la préservation de la nation des idées étrangères. Les intervenants lors du séminaire, des chercheurs, universitaires et chouyoukh, présents à cette édition initiée sous le thème «Le rôle de la société civile dans la sécurité intellectuelle et la protection des valeurs sociales», ont mis l'accent sur la nécessaire fondation d'un conseil de fikh susceptible de contribuer à la préservation de la nation des idées étrangères par «l'examen des voies et modalités de les contrer et de les traiter en vue d'en prémunir la société». Pour Moussa Ismaïl, de l'Université d'Alger et membre de la commission de la fetwa au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, «la création d'un conseil de fikh ou une académie des études islamiques spécialisées est nécessaire pour préserver la société des idées intruses et destructrices». «La création de pareille instance, composée de oulémas et de choyoukh, devra constituer un élan pour le rétablissement de la confiance de la société envers ses institutions et la lutte contre les idées destructrices et étrangères», a estimé le conférencier, ajoutant que «certaines idées guettent les jeunes et sont loin des valeurs de la société algérienne et de son référent». Ismaïl a estimé qu'il appartient à la société et aux parties officielles de conjuguer et consolider leurs efforts en recourant aux méthodes de sensibilisation des citoyens à ces idées exogènes dangereuses et de vulgarisation et promotion du discours religieux dans les mosquées et à travers la presse, ainsi que l'implication des institutions sécuritaires pour lutter contre ce phénomène. L'intervenant a également mis en valeur l'importante création de centres spécialisés pour l'examen de ces idées et leur traitement et le contrôle du discours véhiculé par les réseaux sociaux. Laïdiya Hamza, enseignante à l'institut des sciences islamiques à l'Université d'Oran 2, a estimé, pour sa part, que «la nation fait face à un grand défi pour la sécurisation intellectuelle de la société des dangers» qui la guettent. De son côté, Imad Benameur, enseignant à l'institut de la formation des cadres religieux en Algérie, a préconisé des mesures d'immunisation de la société des phénomènes étrangers par le recours au dialogue, mais aussi par la valorisation du comportement dans l'Islam et sa modération, avant d'appeler à «accorder davantage d'importance à la préservation des mœurs, l'ancrage des préceptes de la véritable religion islamique aux générations et la consécration et la propagation de la culture de la paix et de la sécurité». Placé sous le signe «pour une société intellectuellement sécurisée et socialement stable», ce séminaire, de deux jours, sera mis à profit pour corriger les notions de la sécurité intellectuelle, son rôle dans la préservation des valeurs sociales et la dynamisation du rôle des institutions dans la protection de la sécurité intellectuelle, ont indiqué les organisateurs. Les participants au séminaire devront traiter plusieurs thèmes, dont «la sécurité intellectuelle et son rôle dans la protection socioculturelle», «les valeurs de la société algérienne entre constantes et mutations», «les institutions sociales et leur rôle dans la préservation de la sécurité intellectuelle et des valeurs sociales», «la mission des organes de communication dans la réalisation de la sécurité intellectuelle et l'immunisation des valeurs sociales» et «les défis rencontrés par les institutions sociales dans la réalisation de la sécurité intellectuelle». Ce séminaire qu'abrite la maison de la culture Moufdi-Zakaria d'Ouargla a été mis à profit pour rendre hommage aux efforts fournis par les imams Mohamed Salah Seddik, Mohamed Tahar Aït Aldjet et Sayeh Hdj Seddik.