Un groupement du fikh islamique sera mis en place avant la fin de l'année 2017 dans le cadre des efforts visant à contrer les agressions subies par le référent religieux national, a annoncé, hier, à Ain Defla, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohammed Aïssa. D'essence académique, ce groupement, qui comportera des intellectuels et des chercheurs, travaillera en étroite collaboration avec les conseils scientifiques des directions des affaires religieuses du pays, a indiqué le ministre à l'ouverture de la 13e édition du colloque international sur le rite malékite, organisé par la wilaya d'Aïn Defla. Parmi les missions qui seront dévolues à ce groupement figure celle relative à la fetwa, a-t-il relevé, déplorant que des citoyens se basent sur certaines fetwas qui ont été prononcées dans des contextes différents de ceux en cours. «Il est absolument nécessaire de réfléchir aux voies et moyens permettant d'extirper les jeunes de certains prédicateurs qui ont nui à la oumma (nation)», a soutenu le ministre. S'agissant du colloque, il a indiqué que l'axe principal qui y sera débattu a trait notamment aux perspectives d'avenir du rite malékite qui a de tout temps scellé les algériens et les a unifiés. M. Aissa a, dans ce contexte, relevé que le souci premier des oulémas présents devait être axé sur la manière de transmettre aux générations futures la même âme qui a habité leurs aïeux et pour lesquels ce rite constituait plus qu'une fierté. Il a, ainsi, jugé impératif de renouveler la didactique de l'enseignement de ce rite car nombre de personnes n'en comprennent pas les préceptes, estimant nécessaire de recourir aux réseaux sociaux pour diffuser à grande échelle les préceptes de ce rite et, par ricochet, contrer les idées extrémistes. Il a également noté que comparativement aux autres rites, le rite malékite est la tendance qui accorde le plus d'importance à l'ijtihad dans le but de répondre aux exigences et aux questionnements induits par le modernisme. Le haut responsable s'est, par ailleurs, félicité que des universités étrangères se soient imprégnées de ce colloque pour le lancement de modules d'études. Outre les universitaires algériens, d'éminents théologiens, personnalités et invités de pays musulmans prennent part à ce colloque organisé conjointement par la wilaya d'Aïn Defla et le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Il s'agit notamment de Cheikh Ahmed Nour Seif, responsable du centre Rached des Emirats Arabes Unis, fondateur de Dar el djamâa pour la réhabilitation du patrimoine, et du cheikh Chawki Ibrahim Alaâ, mufti d'Egypte. La séance matinale a été marquée par des communications en rapport avec la thématique du colloque.