Le collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) qui avait boycotté les gardes depuis plus d'un mois, renonce enfin à cette décision et annonce la reprise de cette activité à partir d'hier. Selon un communiqué du Camra, la reprise des gardes est un signe de "bonne volonté" en réponse à la promesse de dialogue exprimée par le ministère de la Santé. Dans le souci de "restaurer le cadre d'une concertation apaisée", le Collectif des médecins résidents "a décidé d'une reprise de l'activité de gardes d'urgences de 16h00 à 8h00 dans toutes les structures hospitalo-universitaires du pays à compter du mercredi 13 juin 2018", précise le Camra dans un communiqué. Le Collectif a souligné que "cette décision intervient en signe de bonne volonté en réponse à la promesse de dialogue affirmée par le ministre de la Santé, mais également afin de trouver une issue favorable et rapide à cette crise qui n'a que trop duré et dont nos patients et la famille médicale sont les premières victimes". Les médecins résidents ont réaffirmé, par ailleurs, leur attachement aux revendications qu'ils ont déjà soulevés et qu'ils demeurent "mobilisés" pour "défendre leurs droits ». il est à rappeler que le collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a montre pour la énième fois sa volonté et son attachement au dialogue avec les deux ministères concernés. Lors d'une conférence de presse tenue dimanche passé, les médecins résidents ont fait état de leur entière disposition à reprendre le dialogue avec les ministères de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique, tout en déplorant "le silence de ce dernier mois" en dépit de l'annonce de l'intention de reprendre les activités de garde en cas de reprise des négociations. A cette occasion le Dr. Zahira Afiri, membre du Bureau, a appelé à "la nécessité de mettre fin à la grève qui perdure depuis plus de 8 mois", saluant la progression enregistrée dans le dialogue entre le Camra et le ministère de la Santé et qui a permis la présentation des propositions des médecins résidents même si aucune proposition n'a été reçue de la part du ministère de l'Enseignement supérieure. Pour sa part, le Dr. Mohamed Taileb a déploré les conditions posées par les deux ministères pour la poursuite du dialogue, à savoir "la reprise des gardes et du travail", affirmant que "cette méthode ne mènera point au règlement de la crise qui n'a que trop duré pour tout le monde". S'agissant de la participation aux examens de l'obtention du Dems (Diplôme d'études médicales spécialisées), le Dr. Taileb a déploré les conditions imposées par certains professeurs pour les inscriptions, notamment "l'engagement du médecin résident de ne pas reprendre la grève", qualifiant ces comportements d'illégaux car l'examen est une évaluation des acquis scientifiques et de formation qui n'a rien à voir avec les revendications socio-professionnelles.