membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont organisé, hier, une conférence de presse au siège du Syndicat nat onal des praticiens de la Santé publique (SNPSP), durant laquelle ils ont fait un état des lieux de leur mouvement de grève qui dure depuis près de six mois. membres du bureau national du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont organisé, hier, une conférence de presse au siège du Syndicat nat onal des praticiens de la Santé publique (SNPSP), durant laquelle ils ont fait un état des lieux de leur mouvement de grève qui dure depuis près de six mois. Les délégués nationaux ont d'emblée démenti les informations faisantétat d'un "essoufflement dumouvement" en donnant les taux de suivi de la grève et d'arrêt des gardesdans différentes wilayas. "À Alger, letaux de suivi de la grève est de plus de90 % et le taux d'arrêt des gardes estde plus de 94 %. À Tizi-Ouzou, le tauxdépasse les 99 % et c'est le plus hautau niveau national. À Sétif, 85 % desrésidents sont en grève et àConstantine, ce taux est de 98 %", adéclaré le docteur Taileb, résident duCHU Mustapha-Pacha et membre dubureau national du Camra. L'arrêt des gardes, massivement respectépar les résidents, selon le Camraest une action à laquelle les résidentsen sciences médicales ont été "poussés"par les échecs des négociationsqu'ils affirment vouloir poursuivre, malgré les difficultés qu'ils rencontrentavec le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur. Le blocage des négociations qui sont au point mort depuis des semaines n'est pas du ressort du Camra, selon ses représentants qui ont démenti l'affirmation du ministère de la Santé selon laquelle le Collectif auraitdécliné une invitation à négocier le vendredi 28 avril. "Nous n'avons pas décliné cette invitation, nous avons demandé qu'elle soit officielle", a expliqué le docteur Hadjab qui a insisté sur la volonté des résidents de négocier une solution au conflit. Les délégués du Camra ont expliqué cet arrêt des négociations par l'existence d'une "volonté pour que cette grève dure encore", comme l'a affirmé le docteur Hadjab pour qui "les portes du dialogue ont été fermées par la tutelle". Un arrêt des négociations menant à une véritable impasse qui a poussé le Dr Bensbaâ, délégué Camra de Tizi-Ouzou, à sedemander "à qui profite ce blocage".Les membres du bureau national du Camra ont également insisté sur la constance de leurs revendications qui "sont connues par tous et sont les mêmes depuis le début la grève",selon le docteurAfiri, déléguée Camra d'Alger. Des revendications sur lesquelles les résidents ne peuvent faire de concession tant que le caractère obligatoire du service civil n'est pas abrogé, a expliqué la résidente d'Alger. Rien de nouveau concernant le service civil Les revendications concernant le service civil n'ont connu que peu d'avancées selon le docteur Hadjab qui a regretté que son caractère obligatoire"soit de nouveau consacré par la nouvelle loi de Santé". Les propositions du ministère de la Santé concernant la garantie de plateaux techniques dans les hôpitaux où les futurs médecins spécialistes seront affectés dans le cadre du service civil, les logements de fonction ou le regroupement familial ne sont que des promesses pour l'application de droits déjà acquis mais dont l'application n'est pas certaine, selon le Camra. "Trente ans de service civil et la grève des résidents de 2011 ne les ont pas poussés à appliquer ces promesses", a regretté ledocteur Hadjab qui a affirmé que rien ne garantit que ces promesses renouveléespar la tutelle soient cette fois-ci tenues.Un constat partagé par le Dr Hadiby, délégué Camra de Constantine qui a affirmé qu'"il n'y a pas eu d'avancée même sur la plus petite des revendications des résidents, à savoir le logement de fonction.Personnellement, si la question du logement est réglée, je suis prêt à arrêter lagrève", a déclaré le résident constantinois, en signe d'ouverture au dialogue. "Pas de conflit avec les spécialistes" En réaction à l'arrêt des gardes de nuit et de week-end par les résidents, les hôpitaux ont eu recours à la réquisition de médecins généralistes et de spécialistes dans un premier temps et au recrutementde nouveaux médecins généralistes par lasuite.Réagissant à l'annonce du recrutement de 600 généralistes dans les services d'urgences des hôpitaux, le Dr Afiri a déploré que les autorités optent pour unesolution d'appoint alors que justement, les résidents "font grève contre le bricolage".Les membres du Camra ont insisté sur l'absence de conflit entre les résidents et les professeurs chefs de service, maîtresassistants, assistants et généralistes travaillant dans les hôpitaux. En l'absence d'avancées réelles dans les négociations, la grève des résidents risque de se poursuivre encore pour unedurée indéterminée avec, à l'horizon, une éventuelle démission collective de tous les résidents en sciences médicales grévistes. L'arrêt total des activités hospitalières et pédagogiques par les résidents a créé une situation "qui ressemble à une démission collective", selon le Dr Hadiby qui a expliqué qu'il ne restait plus qu'à formaliser cette démission par la base.Les délégués Camra ont conclu leur conférence de presse en réfutant l'existence "de tout problème les opposant au gouvernement" et en réitérant leur appel à négocier afin de trouver unesolution définitive à la situation de crise que vit actuellement le secteur de la santé en Algérie. Les délégués nationaux ont d'emblée démenti les informations faisantétat d'un "essoufflement dumouvement" en donnant les taux de suivi de la grève et d'arrêt des gardesdans différentes wilayas. "À Alger, letaux de suivi de la grève est de plus de90 % et le taux d'arrêt des gardes estde plus de 94 %. À Tizi-Ouzou, le tauxdépasse les 99 % et c'est le plus hautau niveau national. À Sétif, 85 % desrésidents sont en grève et àConstantine, ce taux est de 98 %", adéclaré le docteur Taileb, résident duCHU Mustapha-Pacha et membre dubureau national du Camra. L'arrêt des gardes, massivement respectépar les résidents, selon le Camraest une action à laquelle les résidentsen sciences médicales ont été "poussés"par les échecs des négociationsqu'ils affirment vouloir poursuivre, malgré les difficultés qu'ils rencontrentavec le ministère de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur. Le blocage des négociations qui sont au point mort depuis des semaines n'est pas du ressort du Camra, selon ses représentants qui ont démenti l'affirmation du ministère de la Santé selon laquelle le Collectif auraitdécliné une invitation à négocier le vendredi 28 avril. "Nous n'avons pas décliné cette invitation, nous avons demandé qu'elle soit officielle", a expliqué le docteur Hadjab qui a insisté sur la volonté des résidents de négocier une solution au conflit. Les délégués du Camra ont expliqué cet arrêt des négociations par l'existence d'une "volonté pour que cette grève dure encore", comme l'a affirmé le docteur Hadjab pour qui "les portes du dialogue ont été fermées par la tutelle". Un arrêt des négociations menant à une véritable impasse qui a poussé le Dr Bensbaâ, délégué Camra de Tizi-Ouzou, à sedemander "à qui profite ce blocage".Les membres du bureau national du Camra ont également insisté sur la constance de leurs revendications qui "sont connues par tous et sont les mêmes depuis le début la grève",selon le docteurAfiri, déléguée Camra d'Alger. Des revendications sur lesquelles les résidents ne peuvent faire de concession tant que le caractère obligatoire du service civil n'est pas abrogé, a expliqué la résidente d'Alger. Rien de nouveau concernant le service civil Les revendications concernant le service civil n'ont connu que peu d'avancées selon le docteur Hadjab qui a regretté que son caractère obligatoire"soit de nouveau consacré par la nouvelle loi de Santé". Les propositions du ministère de la Santé concernant la garantie de plateaux techniques dans les hôpitaux où les futurs médecins spécialistes seront affectés dans le cadre du service civil, les logements de fonction ou le regroupement familial ne sont que des promesses pour l'application de droits déjà acquis mais dont l'application n'est pas certaine, selon le Camra. "Trente ans de service civil et la grève des résidents de 2011 ne les ont pas poussés à appliquer ces promesses", a regretté ledocteur Hadjab qui a affirmé que rien ne garantit que ces promesses renouveléespar la tutelle soient cette fois-ci tenues.Un constat partagé par le Dr Hadiby, délégué Camra de Constantine qui a affirmé qu'"il n'y a pas eu d'avancée même sur la plus petite des revendications des résidents, à savoir le logement de fonction.Personnellement, si la question du logement est réglée, je suis prêt à arrêter lagrève", a déclaré le résident constantinois, en signe d'ouverture au dialogue. "Pas de conflit avec les spécialistes" En réaction à l'arrêt des gardes de nuit et de week-end par les résidents, les hôpitaux ont eu recours à la réquisition de médecins généralistes et de spécialistes dans un premier temps et au recrutementde nouveaux médecins généralistes par lasuite.Réagissant à l'annonce du recrutement de 600 généralistes dans les services d'urgences des hôpitaux, le Dr Afiri a déploré que les autorités optent pour unesolution d'appoint alors que justement, les résidents "font grève contre le bricolage".Les membres du Camra ont insisté sur l'absence de conflit entre les résidents et les professeurs chefs de service, maîtresassistants, assistants et généralistes travaillant dans les hôpitaux. En l'absence d'avancées réelles dans les négociations, la grève des résidents risque de se poursuivre encore pour unedurée indéterminée avec, à l'horizon, une éventuelle démission collective de tous les résidents en sciences médicales grévistes. L'arrêt total des activités hospitalières et pédagogiques par les résidents a créé une situation "qui ressemble à une démission collective", selon le Dr Hadiby qui a expliqué qu'il ne restait plus qu'à formaliser cette démission par la base.Les délégués Camra ont conclu leur conférence de presse en réfutant l'existence "de tout problème les opposant au gouvernement" et en réitérant leur appel à négocier afin de trouver unesolution définitive à la situation de crise que vit actuellement le secteur de la santé en Algérie.