Il y a bien sûr des équipes que l'on peut donner vaincues avant le coup de sifflet final d'une rencontre, mais aussi, il y a ceux qui changent de discours, allant dans le sens du vainqueur. Le Sénégal, longtemps ignoré par les médias étrangers, parce que soupçonné d'avoir était qualifié au Mondial sur un coup de chance. La réponse du terrain démontre le contraire. Il a frappé fort ces esprits sportifs. Cette victoire a changé la perception médiatique. «Ce que nous réussissons en sélection peut vous transformer en héros aux yeux du public du monde. D'ailleurs depuis, notre quotidien est connecté à ce trophée, nous ferons tout pour nous rapprocher de lui, le remporter est certes très difficile, voire impossible, mais nous continuerons à nous battre, non seulement pour nous Sénégalais, mais également pour le foot africain...», a souligné le capitaine de l'équipe sénégalaise qui sait que pour réussir, il faut jouer en bloc solide, solidaire, costaud et rigoureux. Ils l'on fait face aux Polonais, et à présent, tout semble se dessiner pour eux. Ils sont encore là au Mondial et ils comptent développer toute une stratégie qui leur permettra de trouver l'impossible code d'accéder aux huitièmes de finale de la Coupe du monde. Ils veulent avoir cette sensation, celle de toucher l'histoire du football mondial, être parmi les grandes nations que les effets médiatiques font monter avant l'heure sur tous les toits de la planète foot, et pourquoi pas le football africain ? Accéder aux huitièmes de finale, c'est rejoindre au tableau, l'équipe nationale algérienne, qui l'avait fait en 2014. Les joueurs se sont exprimés, conscients de l'importance de la rencontre, ils se sont concentrés pour lutter contre le stress qui les rapproche de dimanche face au Japon. Ils se concentrent pour éloigner cette tension. Les autres équipes africaines, fortement médiatisées, se sont retirées du terrain russe à pas de loup, après une entrée avec fracas. Le Sénégal, seule équipe rescapée, promet de sauver l'honneur africain. Les «Unes» de la presse africaine mettent en avant cette nation qui se présente «rigoureuse, avec un bloc solide et plus présente dans les duels». «Le Sénégal peut faire mieux, mais cette victoire est très encourageante pour la suite, et notamment pour le match face au Japon dimanche», souligne l'ancien entraîneur des Lions de la Teranga. Et de déclarer : «Une victoire pourrait qualifier les Lions pour les huitièmes de finale», dans une interview accordée à un journal africain. La presse sénégalaise, quant à elle, salue le travail de leurs représentants : la poigne (de) Cissé s'arrête sur le coaching du sélectionneur national en indiquant qu'il «bouscule la hiérarchie au sein de la tanière et impose ses choix». A en croire le journal, «la presse internationale s'incline devant la performance des Lions», réalisée grâce aux prouesses tactiques du jeune entraîneur. Le Soleil, quant à lui, se projette sur le prochain match que va livrer le Sénégal face au Japon dimanche prochain en s'entretenant avec Amsatou Fall, superviseur des Lions qui soutient «le Japon a une équipe très joueuse, ayant une bonne maîtrise collective. Nous dirons à Aliou Cissé, ce que nous savons de cette équipe, à charge pour lui de mettre en place les bonnes solutions pour vaincre l'adversaire». Quoi qu'il en soit, il a assuré que la rencontre face aux Nippons sera «différente» de celle contre la Pologne. Enfin, les journaux s'intéressent également à la note du Sénégal attribuée par Standard and Poor's. Vox Populi informe que «le Sénégal (obtient) la note Ba3 stable ; B+/perspective positive derrière l'Afrique du Sud, le Maroc et la Namibie». Pour Libération, le Sénégal est «couronné» pour sa performance économique qui le place au 4e rang des économies africaines. Attendant dimanche et souhaitons que cette équipe africaine fera mal aux grandes nations du football.