La stratégie du développement du secteur est basée sur l'élargissement et la consolidation du partenariat avec les entreprises économiques, notamment à travers le Conseil de partenariat et les comités de partenariat au niveau national, en vue de renforcer la relation entre la formation et l'emploi, c'est ce qu'a souligné le ministre de la Formation et de l'enseignement professionnel, Mohamed Mebarki. En effet, l'installation du Conseil de partenariat de la formation et de l'enseignement professionnels (CPFEP) permettra de renforcer la coopération et la coordination entre le secteur économique et la formation professionnelle» a indiqué Mebarki, lors de son passage, hier, dans l'émission L'Invité de la rédaction de la radio chaine 3. Le ministre a fait savoir par ailleurs que cette nouvelle composante «contribuera à l'élaboration et à la définition de la politique nationale de formation et d'enseignement professionnels, par des avis et recommandations sur la stratégie nationale du secteur, sur les programmes d'action, sur les besoins en formations et les questions relatives au système national de formation». Un nouvel espace de concertation, explique-t-il, qui permettra, entre autres, d'«inciter l'entreprise, surtout l'entreprise qui est leader dans les nouveaux domaines, à développer avec nous des établissements de formation». Cette perspective fait déjà son chemin, rappelle-t-il, puisque quelques entreprises protagonistes ont donné l'exemple par l'investissement dans le domaine de la formation professionnelle. «Le secteur des télécommunications travaille avec nous pour la création d'un centre dans le numérique et la téléphonie à Tipasa, Schneider Electric développe avec nous à Rouiba un Centre d'excellence dans les énergies et les automatismes industriels et tout récemment nous avons lancé un établissement d'excellence de plasturgie, à Blida, avec les patrons de la Mitidja», indique M. Mebarki. Pour rappel, M. Mebarki a reçu dernièrement l'ambassadeur de la Fédération de Russie, Igor Bellaec, ou il a été convenu, dans le cadre de la mise en oeuvre de nouveaux projets de privilégier les actions de la formation et du perfectionnement des formateurs, la modernisation des moyens technico-pédagogiques d'appui à la formation. Mebarki a présenté à cette occasion les axes prioritaires du programme de réforme de son département ministériel, soulignant la nécessité de mettre à niveau la formation des formateurs et des gestionnaires d'établissements et de moderniser les dispositifs d'ingénierie pédagogiques pour répondre aux besoins en compétences demandées par le marché de l'emploi. A noter enfin que l'Etat consacre "un budget considérable" à la formation et à l'enseignement professionnels, à travers 1.255 établissements de formation encadrés par 67.000 fonctionnaires, dont plus de 27.000 formateurs pour prendre en charge plus de 650.000 stagiaires par an, en sus du programme de formation continue destiné aux travailleurs.