Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, Mohamed Mebarki, a indiqué que certaines spécialités proposées, aux jeunes par le secteur de la formation pourraient être une alternative au secteur des hydrocarbures suite à la baisse des prix du pétrole, ajoutant que la formation professionnelle pourrait trouver des solutions et des réponses à situation actuelle de l'économie nationale. Lors d'une conférence de presse tenue, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, Mohamed Mebarki a souligné que durant cette année scolaire, la formation professionnelle s'adapte aux orientations économiques récentes du gouvernement, suite à la baisse des prix du pétrole. «Des efforts particuliers sont à mener en direction de secteurs décidés comme prioritaires par le gouvernement, à savoir l'industrie, l'agriculture, le tourisme et le bâtiment, a ajouté le premier responsable du secteur.» Evoquant les offres et les spécialités de formation ouvertes dans l'optique de répondre aux exigences de l'économie nationale, le ministre a révélé que le secteur du bâtiment et des travaux publics arrive en tête avec 40 000 postes de formation. L'industrie du textile compte 20 000 postes, l'agriculture et l'industrie agro-alimentaire 19 000, l'hôtellerie et le tourisme 24 000, l'électronique, l'électricité et l'énergie 27 000 postes de formation. Le ministre a souligné que la proposition de nouvelles formations et de nouvelles spécialisations se fait par des comités de wilaya afin de répondre aux besoins liés au développement et aux ressources humains, ainsi que pour faciliter l'emploi des diplômés du secteur. Tout en prenant en compte les besoins des institutions locales et le budget, le développement technique et technologique. Par ailleurs, le premier responsable du secteur de la formation professionnelle a indiqué que «la stratégie du secteur cherche à donner la priorité aux spécialités dont le marché de l'emploi aura besoin pour la mise en œuvre de projets de développement et d'investissement pour chaque wilaya». En outre, le ministre a indiqué que sur les 442 spécialités que compte la nomenclature officielle, 381 spécialités réparties sur 22 branches professionnelles sont programmées à travers différents établissements. Faisant état de l'introduction de 4 nouvelles formations au niveau national, représentées dans la culture des plantes médicinales, aromatique, les travaux géotechniques, les travaux publics et ouvrages d'art, et laborantin mines et carrières. Quant à la rentrée de septembre 2015, Mohamed Mebarki a fait savoir que le secteur offre près de 410 000 postes de formation aux nouveaux candidats dans différents modes de formation, relevant une hausse de 20 000 postes de formation résidentielle par rapport à la rentrée de septembre 2014, ajoutant que ce chiffre augmentera selon les besoins en agissant sur le mode de formation par apprentissage qui est assuré en entreprise ou chez l'artisan. Toutefois, il a ajouté que le nombre de stagiaires reconduits, c'est à dire ceux déjà en formation, a atteint 244 000 stagiaires. Pour ce qui est des infrastructures d'accueil, le secteur compte 1 213 établissements de formation et d'enseignement professionnels, dont 35 établissements ont été réceptionnés durant le mois en cours, alors que d'autres infrastructures seront réceptionnées avant fin décembre 2015. Dans le volet pédagogique, il a annoncé que 1 408 équipements technico-pédagogiques ont été réceptionnés au profit des établissements, notamment ceux nouvellement créés ces deux dernières années. S'agissant des personnels, Mohamed Mebarki a indiqué que 66 500 postes budgétaires sont ouverts au titre du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, précisant que 555 postes seront réservés pour les 35 établissements nouvellement créés. Dans ce sillage, il a souligné que la rentrée du secteur de la formation professionnelle 2015, sera marquée par le développement des centres d'excellence qui serviront de référence dans un certain nombre domaines, citant l'exemple de création d'un centre d'excellence en partenariat avec la société Schneider-Electric dans la spécialité de l'électricité et de l'énergie à Rouïba, Mohamed Mebarki a indiqué qu'une prospection technique et pédagogique a été engagée avec la partie française pour nous accompagner dans la création de centre. Il a annoncé, dans ce sens, qu'un partenariat a été conclu avec des entreprises nationales et internationales comme Cosider, Lafarge, Knauf et Seigneurie pour la création d'un centre d'excellence au niveau du CFPA de Douera (Alger). Par ailleurs, il a indiqué que des les métiers des TIC, un centre est cours de création à Bousmail (Tipasa) en partenariat avec le ministère de la Poste et des TIC et Algérie Télécom. «D'autres centres sont aussi en cours de création à l'exemple du secteur de l'automobile avec Renault dans la wilaya d'Oran», a souligné le ministre.