Déjà éliminée, la Tunisie s'est imposée face au Panama à Saranks le 28 juin pour son dernier match de Coupe du monde (2-1). Un exploit pour les Aigles de Carthage qui n'avaient pas gagné depuis 1978 en Argentine face au Mexique. Réactions. Au coup de sifflet final, les joueurs tunisiens se sont étendus sur la pelouse du stade de Saransk. Heureux, mais épuisés de leur Mondial-2018 en Russie, qui se termine par une victoire, bienvenue face au Panama. Un vrai soulagement pour les Aigles de Carthage qui l'attendaient depuis 40 ans, et ce succès face au Mexique en Argentine en 1978. Le Panama, balayé par la Belgique (3-0) puis l'Angleterre (6-1), qui rêvait de remporter son premier match de Coupe de monde attendra. Pourtant, les Panaméens avaient ouvert le score après que Meriah ait détourné un ballon dans son propre but (33e). Wahbi Khazri aura été l'homme le plus important des Tunisien avec un but (45e+1) et une passe décisive à Fakhreddine Ben Youssef, qui marquait du plat du pied à bout portant (51e). Ben Youssef, lui, termine son Mondial avec le trophée d'homme du match. «On avait à cœur de gagner pour bien finir. C'était un match difficile. Je crois que le classement est logique. On ne voulait pas finir dernier», avance Anice Badri. L'ancien attaquant de Mouscron en Belgique note qu'il a affronté de «grandes équipes» en Russie. Mais il y avait selon lui de quoi faire quelque chose. La Tunisie a payé cash son manque de concentration et ses erreurs techniques lors des deux premières rencontres face à l'Angleterre et la Belgique. «On regrette ce but dans les arrêts de jeu contre les Anglais à Volgograd», avoue Badri qui garde pourtant le sourire. Il se dit heureux d'avoir participé au Mondial, lui qui l'a toujours regardé à la télévision. «On pourra le raconter à nos enfants», estime-t-il en pointant un groupe jeune, solidaire, et qui a «de l'avenir». Un groupe construit par Nabil Maâloul avec plusieurs binationaux. «Le coach a fait un sacré boulot», lance Anice Badri. Naïm Sliti, qui a aussi le sourire, pense que la Tunisie devait donner ce soir du «bonheur» à son peuple. «Il fallait sauver l'honneur. On entre dans l'histoire. On savait que cette Coupe du monde allait être compliquée», avoue le joueur de Dijon. Ajoutant : «Je garde beaucoup d'images dans la tête. Il y avait un super groupe, toujours solidaire. Et merci à nos supporters d'être venus !» «Quelle joie pour nous. On est content de bien finir ce soir. L'envie était là, c'était un match de Coupe du monde. Sinon, il faut arrêter le foot», lâche Wahbi Khazri, double buteur en Russie, qui a un grand regret, l'absence de Youssef Msakni, l'attaquant vedette, blessé juste avant le début de la compétition.