Selon le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, l'Algérie est devenue une «école» dans la lutte contre le terrorisme et de déradicalisation. Dans ce contexte, le ministre qui intervenait sur les ondes de la Radio algérienne a indiqué : «Nous sommes devenus une école non seulement dans la lutte antiterroriste, mais également en matière de déradicalisation», et ce, avant d'ajouter que «l'Algérie est aujourd'hui l'un des pays à l'avant-garde de la lutte antiterroriste dans le monde». Cette singularité s'explique, selon Messahel, par le fait que la lutte antiterroriste et la déradicalisation figurent, actuellement, parmi les thèmes de tous les agendas des foras internationaux, où l'Algérie est «très présente», notamment dans la stratégie des Nations-unies de lutte contre le terrorisme et le forum global de lutte contre ce phénomène. Aussi, a-t-il rappelé que «Le président de la République a été désigné par ses pairs pour être le coordonnateur de l'Afrique dans le concert des nations dans la stratégie de l'UA de lutte contre le terrorisme». Abordant la question de la non-ingérence, le chef de la diplomatie algérienne a exprimé la conviction algérienne que les conflits ne peuvent être réglés de l'extérieur, mais par l'implication des acteurs internes, en rappelant le cas du Sahel où « l'Algérie apporte une contribution inestimable » à travers la formation des unités spéciales de lutte anti-terroristes au Mali ou au Niger et à travers les soutiens logistiques qu'elle apporte à ces pays. En ce qui se rapporte au conflit du Sahara occidental, Messahel a mis en exergue le soutien de l'Afrique à la démarche qui consiste à faire aboutir le processus de décolonisation à travers des négociations entre les deux parties, et dans le cadre de l'exercice par le peuple sahraoui de son droit à l'autodétermination. Questionné sur les attaques que subit l'Algérie par rapport à ce qui est qualifié de « maltraitance de migrants », Messahel a souligné l'existence de « beaucoup de manipulations », tout en précisant que « les reconductions (de migrants) se font dans le cadre du respect de la dignité humaine et des engagements que nous avons pris avec nos voisins ». Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a précisé : « Il y a une vague d'organisations qui tentent de culpabiliser l'Algérie et nous sommes, de ce côté-là, assez sereins », ajoutant que l'Algérie qui « n'est pas le seul pays à être confronté à ce genre de situation, mène des actions conformément à ses lois et ses engagements internationaux, et en coordination totale avec les pays pourvoyeurs et de transit ».