La lutte contre le terrorisme passe indubitablement par le dialogue. C'est ce qui ressort des propos du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel lors de son intervention mardi à Paris, à l'occasion des débats à l'Unesco, à l'issue de sa communication sur la Journée internationale du vivre ensemble en paix. Dans ce sens, Messahel a affirmé : «Nous n'avons pas d'autre alternative que le dialogue», d'autant plus que la victoire militaire n'est pas une fin en soi dans la lutte contre le terrorisme. «Nous n'avons pas d'autre alternative que le dialogue. La victoire militaire n'est pas une fin en soi, mais il faut gagner les cœurs», a précisé Messahel. Cela étant, cette rencontre a également permis au ministre des Affaires étrangères de présenter l'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme et la déradicalisation. Dans ce contexte, a-t-il précisé, «au cours de la tragédie qu'a connue l'Algérie durant une décennie, nous avons perdu environ 200.000 de nos enfants, mais nous avons réussi», car, selon Messahel, «il y a toujours une vie après le terrorisme et nous la vivons aujourd'hui en paix.» Aussi, a-t-il rappelé aux nombreux représentants de pays, que l'Algérie est un pays «de confluence et de convergence de vues», citant en exemple le rôle de Saint Augustin, un homme de paix qui a marqué l'Eglise et de celui de l'Emir Abdelkader pour la protection des chrétiens d'Orient en Syrie. En matière de lutte contre le terrorisme, Messahel a mis en valeur, la politique de lutte contre ce fléau et la déradicalisation, ainsi que les efforts importants consentis en direction de l'école, reprenant une citation du Cubain José Marti : «Qui sème des écoles récolte des hommes.» «Nous avons commencé par les mosquées, a-t-il dit, afin de faire sortir de ces lieux l'idéologie politique, la formation des imams avec dans le cadre de l'islam modéré pour vivre ensemble et protéger l'unité nationale.» Dans un autre registre, il a également précisé que la démocratie en Algérie «n'est pas une coquetterie, mais un choix stratégique pour combattre le discours de l'exclusion et de l'extrémisme.» Abordant le rôle de la femme algérienne, le ministre a attiré l'attention des participants sur sa détermination dans la lutte contre le terrorisme, précisant que ce sont les familles des victimes de ce fléau, ainsi que les familles des terroristes, qui avaient réclamé la réconciliation nationale. «L'Etat doit être juste envers les différentes victimes du terrorisme», a-t-il ajouté, tout en précisant que pour maintenir le vivre ensemble, il faut avoir des référents historiques et identitaires et assumer. Par ailleurs, exprimant leur solidarité et leur soutien à l'Algérie, certains ont recommandé de tirer des leçons de tolérance et de dialogue à travers l'expérience algérienne, alors que plusieurs d'entre eux ont souligné le capital algérien acquis en matière de lutte contre le terrorisme et la déradicalisation à travers laquelle l'Algérie a montré son «efficacité» pour la réconciliation d'une nation.