Abdelkader Messahel, l'infatigable ministre algérien chargé des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, est à nouveau à Bruxelles, à l'invitation de la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. Une visite de deux jours, à partir d'hier, autour des mêmes sujets qu'il a toujours traités avec les responsables européens et autres, portant sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, le Sahara occidental et la Libye, entre autres. Messahel, qui n'est pas à sa première visite à Bruxelles ni à sa première rencontre avec les responsables européens sur les questions évoquées, présentera à nouveau l'expérience algérienne en matière de déradicalisation mais aussi les efforts déployés par notre pays dans l'objectif précis de ramener la paix dans les pays voisins en proie aux conflits armés et aux crises politiques. Selon l'APS, au cours de cette visite de deux jours, Messahel s'entretiendra avec le Commissaire européen en charge de l'Union et de la sécurité, Julian King, la Haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, ainsi qu'avec le Représentant spécial de l'UE pour le Sahel, Angel Losada. A Alger, à Oran et dans les pays visités plusieurs fois par le représentant de l'Algérie, notre pays qui a eu à affronter et confronter seul le terrorisme, durant plus d'une décennie, il a été fait état de la nécessité, voire de l'urgence de lutter contre la montée de «l'islamophobie» et autres extrémismes. En décembre dernier, au Parlement européen à Bruxelles, le ministre algérien a affirmé: «...la montée inquiétante de l'islamophobie, du racisme, de la xénophobie, ainsi que les interventions militaires étrangères et le non règlement des conflits en violation du droit international sont aussi des facteurs qui alimentent la radicalisation et servent les objectifs et les intérêts des partisans de l'extrémisme violent et le terrorisme.» Citant l'expérience algérienne et son aboutissement, il poursuivra : «l'Etat algérien a pris à sa juste mesure la question de la radicalisation et de l'extrémisme violent et a adopté une stratégie de lutte contre les facteurs susceptibles de favoriser l'apparition et le développement du phénomène de radicalisation.» Le mois d'avril dernier, Federica Mogherini était à Alger et s'est entretenu aussi bien avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra que Messahel. A l'issue de son entretien avec Messahel, elle a affirmé que «l'UE suit avec beaucoup d'attention ce que fait l'Algérie pour gérer la situation sécuritaire. Nous avons eu des discussions très approfondies, notamment concernant les crises régionales sur lesquelles nous travaillons ensemble. L'UE travaille très bien avec l'Algérie surtout sur les éléments qui nous inquiètent le plus à savoir la sécurité, la stabilité de la région ainsi que la déradicalisation et la lutte antiterroriste». K. M.