Comme de coutume, à l'approche de l'Aid-el Adha, les prix des moutons connaissent une hausse notable, toujours inaccessible pour les petites et moyennes bourses. Ils varient entre 40 000 et 80 000 DA, selon des marchés improvisés à Alger. Pour le président de l'Association pour la protection des consommateurs de la wilaya d'Alger (APOCE), Mustapha Zebdi, les marchés à bestiaux demeurent anarchique. Ce qui entraine la flambée du prix du mouton jugée « injustifiée» par M. Zebdi. Ce dernier a expliqué lors de son intervention à Ennahar TV que l'APOCE a toujours plaidé pour l'organisation des marchés à bestiaux “qui ne sont encore structuré à ce jour”, et cela est motivé par la présence de faux éleveurs “qui gangrènent l'activité à la veille de chaque Aid. Ainsi, M. Zebdi a appelé auparavant le ministère de l'Agriculture à obliger les éleveurs à remettre des bons de transaction commerciale au consommateur ce qui permettra d'assurer la traçabilité du bétail. Mustapha Zebdi a appelé les autorités concernées à obliger les éleveurs détenteurs de la carte d'artisan de remettre "un bon de transaction commerciale" au consommateur en sus d'une copie de la carte d'identité, ce qui permettra, a-t-il dit, de préserver les droits du consommateur. Saluant la procédure mise en place par le ministère de l'Agriculture, en collaboration avec les autorités locales portant sur la création de points officiels pour la vente de bétails, M. Zebdi a relevé toutefois l'inconformité de ces espaces qui ne sont pas en mesure, selon lui, d'accueillir les éleveurs poussant ainsi nombre d'eux à leur tourner le dos. M. Zebdi a appelé, à ce propos, le ministère de l'Agriculture a communiquer la nature du complément alimentaire importé qui a été à l'origine, ces dernières années, de la putréfaction de viandes des bêtes sacrifiées afin de définir les responsabilités et permettre ainsi aux citoyens de demander des dédommagements. "Le ministère de l'Agriculture demeure discret quant aux résultats des analyses effectuées en 2016", a précisé M. Zebdi, ajoutant que le consommateur a le droit de connaitre la qualité du complément alimentaire ayant causé la putréfaction des viandes et d'exiger des dédommagements. Par ailleurs, l'APOCE a recommandé aux éleveurs de suspendre les opérations de vaccination, un mois avant la consommation des bétails et de les alimenter en fourrage naturel, tout en interdisant l'usage des aliments de volailles. Il a également appelé les citoyens à achever rapidement les opérations liées au sacrifice afin d'éviter le phénomène de putréfaction, notamment au vu de la hausse des températures que connaissent plusieurs wilayas. L'organisation avait créé une cellule de suivi pour s'enquérir de la situation du bétail destiné à la consommation durant l'Aïd el Adha, laquelle cellule a permis la collecte d'un nombre important de données depuis 2016, a ajouté M. Zebdi, précisant que l'instabilité au niveau de la Direction des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture qui a connu un changement de plusieurs directeurs, "n'a pas permis à l'organisation de déterminer les réelles raisons de la putréfaction". Entre autre, le ministre de l'Agriculture a annoncé la création de marchés à bestiaux au niveau des wilayas, lesquels seront soumis au contrôle vétérinaire, en plus de la mobilisation de milliers de vétérinaires pour le suivi de l'abattage. Il a rassuré, par la même occasion, que "le cheptel destiné au sacrifice sera suffisant et que son prix dépendra des conditions du marché". S'agissant de la fièvre aphteuse touchant le cheptel, le ministre de l'agriculture M. Bouazgui a appelé à éviter "l'amplification et l'exagération", avant de confirmer qu'il existe des cas "sporadiques", pris en charge et traités, dans certaines régions et dans un nombre de wilayas "très limité". A noter enfin que les éleveurs lient «cette hausse à l'augmentation de l'alimentation du mouton ( foin, orge..), sans compter les médicament vétérinaires nécessaires pour la santé ovine.