L'Organisation algérienne pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (APOCE) a appelé le ministère de l'Agriculture à obliger les éleveurs à remettre des bons de transaction commerciale au consommateur ce qui permettra d'assurer la traçabilité du bétail. Intervenant lors d'une conférence de presse à Alger, le président de l'APOCE, Mustapha Zebdi a appelé les autorités concernées à obliger les éleveurs détenteurs de la carte d'artisan de remettre "un bon de transaction commerciale" au consommateur en sus d'une copie de la carte d'identité, ce qui permettra, a-t-il dit, de préserver les droits du consommateur. Saluant la procédure mise en place par le ministère de l'Agriculture en collaboration avec les autorités locales portant sur la création de points officiels pour la vente de bétails, M. Zebdi a relevé toutefois l'inconformité de ces espaces qui ne sont pas en mesure, selon lui, d'accueillir les éleveurs poussant ainsi nombre d'eux à leur tourner le dos. M. Zebdi a appelé, à ce propos, le ministère de l'Agriculture a communiquer la nature du complément alimentaire importé qui a été à l'origine, ces dernières années, de la putréfaction de viandes des bêtes sacrifiées afin de définir les responsabilités et permettre ainsi aux citoyens de demander des dédommagements. "Le ministère de l'Agriculture demeure discret quant aux résultats des analyses effectuées en 2016", a précisé M. Zebdi, ajoutant que le consommateur a le droit de connaitre la qualité du complément alimentaire ayant causé la putréfaction des viandes et d'exiger des dédommagements. Par ailleurs, l'APOCE a recommandé aux éleveurs de suspendre les opérations de vaccination, un mois avant la consommation des bétails et de les alimenter en fourrage naturel, tout en interdisant l'usage des aliments de volailles. Il a également appelé les citoyens à achever rapidement les opérations liées au sacrifice afin d'éviter le phénomène de putréfaction, notamment au vu de la hausse des températures que connaissent plusieurs wilayas. L'organisation avait créé une cellule de suivi pour s'enquérir de la situation du bétail destiné à la consommation durant l'Aïd el Adha, laquelle cellule a permis la collecte d'un nombre important de données depuis 2016, a ajouté M. Zebdi, précisant que l'instabilité au niveau de la Direction des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture qui a connu un changement de plusieurs directeurs, "n'a pas permis à l'organisation de déterminer les réelles raisons de la putréfaction". 4 marques de margarine non-conformes parmi les 7 produits soumis aux analyses Par ailleurs, et en ce qui concerne la margarine, l'organisation a révélé avoir fait des analyses dans les laboratoires étrangers ayant ciblé 7 marques commerciales produites localement. Ces analyses ont mis au jour la non-conformité de 4 marques aux normes internationales, parmi les 7 marques commerciales produites localement, a ajouté M. Zebdi, précisant que l'organisation a adressé une correspondance au ministère de l'Agriculture pour l'informer sur ces marques et des copies des résultats d'analyses aux responsables concernés. Le même responsable a évoqué les effets néfastes de ces produits sur la santé des citoyens, au vu de l'augmentation du niveau des gras trans qui est à l'origine de plusieurs maladies dont le cholestérol, l'obésité, les pics de tension inexpliqués, l'athérosclérose, le diabète etc. Il a appelé, dans ce cadre, à la mise en place de normes algériennes de production et à les définir juridiquement. Concernant les conditions de production, de conservation, de stockage et de distribution des boissons et des eaux en bouteilles plastiques, l'organisation a appelé le ministère du Commerce à promulguer une loi imposant des amendes aux distributeurs d'eaux minérales et de boissons, les entreprises productives, les grossistes et les détaillants irrespectueux des conditions de conservation et de stockage. Pour le même responsable, "l'élaboration d'un texte juridique fixant les conditions de production, de conservation, de stockage et de transport des boissons permettra de protéger la santé du consommateur". Les récentes études scientifiques faites sur les boissons en bouteilles plastiques ont démontré que les mauvaises conditions de stockage, de conservation et d'exposition au soleil entrainent le transfert des micro-plastiques à la solution", causant, ainsi, plusieurs types de cancer, a-t-il poursuivi. L'organisation a lancé, en 2018, la 3é édition de la campagne "Stop ! ne me fait pas boire du poison", une initiative qui a pour objectif la sensibilisation des producteurs et commerçants à l'importance du respect des conditions de stockage, de conservation et de transport.