Quelle géniale idée que celle d'encourager l'intégration des entreprises algériennes en les invitant à investir dans la production des équipements dont à besoin la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach. Avec un taux d'intégration de 55%, le calcul des dividendes pour les opérateurs économiques qui se lanceraient dans cette industrie d'équipement et de pièces détachées est considérable, puisqu'il oscille entre 15 et 20 milliards de dollars, outre que cet argent profiterait au Trésor public, ouvrirait la voie à des offres d'emploi extraordinairement diversifiés, dans plusieurs spécialités. Fondé sur l'investissement des services pour couvrir les besoins de Sonatrach et des autres filières du secteur des hydrocarbures, cet entreprenariat local en développant une industrie professionnalisée dans les biens d'équipement, avec une assistance pour la fourniture de pièces de rechange industrielle grâce à la création d'une multitude de PME/PMI que soutiendrait l'ingénierie industrielle, et autres services techniques, et de maintenance industrielle, permettrait à l'économie algérienne de tirer une plus value qui, au bas mot, serait l'équivalente de 10 milliards de dollars, une somme déboursée annuellement en volume d'investissement par Sonatrach, selon les dires du ministre de l'Energie M. Guitouni lors des Journées d'information de Sonatrach sur les opportunités d'investissement pour les entreprises algériennes. Encore faudrait-il que nos entrepreneurs soient capables de maîtriser les technologies, et les techniques inhérentes aux activités d'extractions pétrolières, et de transports. Le ministre de l'Energie a fait savoir que plus de «180 gisements dont une quinzaine sont de grande importance avec toutes les installations complexes y afférents (unités de surfaces, réseaux de collecte, centres de dispatching, et les activités économiques et sociales induites» ; citant également «la réalisation de 34 canalisations totalisant environ 20.000 km, de 82 stations de pompage, et de compression équipées de 372 machines, et de 127 bacs de stockage de pétrole et de condensat», ce qui a attiré bon nombre d'entreprises étrangères, toutes disposées à seconder Sonatrach, une entreprise multinationale qui n'a plus à asseoir sa crédibilité, et son savoir-faire dans le domaine des exploitations des gisements pétroliers et de la commercialisation, puisque l'entreprise nationale vient de réaliser deux centres de dispatching à Hassi R'mel pour le gaz et à Haoud El Hamra, pour le pétrole et condensat, ou encore avec la réalisation de six raffineries d'une capacité de plus de 30 millions de tonnes. Les nombreux investissements de Sonatrach concernent les gazoducs à l'international nécessitant une maintenance spécialisée, également quatre complexes de liquéfaction de gaz naturel d'une capacité de 56 millions de m3 de GNL, deux complexes de séparation de GPL d'une capacité totale de 10 millions de tonnes, deux complexes pétrochimiques (Methanol et PEHD) détenus par Sonatrach seule. Dans la conférence de presse qu'il a animée en marge des Journées d'information de Sonatrach sur «les opportunités d'investissement pour les entreprises algériennes», M. Ould KAddour dira «qu'une telle rencontre permettra, d'identifier les voies et moyens permettant à Sonatrach d'aider ces entreprises et de contribuer à l'augmentation du taux d'intégration nationale dans la fabrication d'équipements tels les canalisations et les pompes. Cette aide peut porter notamment sur la formation, la simplification des processus d'appels d'offres et l'assouplissement des procédures pour lutter contre la bureaucratie.