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Alger s'avère «non sécurisée» des inondations
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 10 - 2018

A peine la saison estivale écoulée, plusieurs wilayas du pays se sont retrouvées inondées suite à des pluies diluviennes ayant causé des dégâts humains et matériels. Alger la capitale n'a pas été épargné par ces faits, dans la nuit du lundi au mardi ; une vingtaine de minutes avait suffi à inonder plusieurs quartiers de la capitale, bien qu'elle ait été annoncée « sécurisée », il y a quelques jours par le ministre des Ressources en eau.
Ruisseau, Hussein Dey, Kouba, Belouizdad, Mohammadia, et les Sablettes, des lieux qui ont sombré dans le déluge des eaux de pluies. Fort heureusement, aucune perte humaine n'a été enregistrée grâce à une large solidarité citoyenne et une vigilance irréprochable des services de la Protection civile et les éléments de la Sûreté nationale. Si la pluie avait duré quelques minutes de plus, la catastrophe aurait été inévitable, selon quelques citoyens ayant été témoins de ce qu'a causé dame nature. Néanmoins, cette dernière n'est pas tout à fait la cause principale de ces inondations. Les travaux mal faits, les regards non nettoyés, ainsi que les déchets délaissés un peu partout ont fait que ces pluies, d'une vingtaine de minutes, causent autant de déluge. La négligence professionnelle, le manque de prévention ainsi que du civisme sont, d'autre part, des raisons principales qui ont vu qu'Alger devienne «Venise» à durant quelques minutes.
Des routes coupées, des maisons inondées, même le métro d'Alger n'y a pas échappé, ni l'hôpital Parnet d'Hussein Dey. La circulation a été perturbée pendant plusieurs heures, les routes ont connu un trafic très dense mais les services de la Sûreté nationale ont pu régler la situation en un temps record. Bien plus qu'une aide pour débloquer les routes, les services de la DGSN ont été d'une très grande aide pour les automobilistes, citoyens et les sans-abris. Souad, une conductrice qui était sur la route le soir pour aller vers Birtouta a été empêchée par un élément de la DGSN de prendre la route qu'elle avait l'habitude de d'emprunter. Cette mesure a été prise par cet élément de la Sûreté nationale en raison de «bienveillance», pour lui faire éviter le danger de la route qu'elle prenait régulièrement mais qui était «inondée».
Il y a une dizaine de jours, des pluies avaient inondés les villes de Constantine, Ouargla, Djelfa, causant des pertes humaines et des dégâts matériels. Pour «rassurer», le ministère de l'Intérieur par la voix de son délégué national aux risques majeurs, Tahar Melizi avait justifié ces inondations par le fait que ces pluies étaient survenues précocement. Mais, il semble qu'une dizaine de jours plus tard, les précautions n'ont toujours pas été prises, et ce malgré les bulletins météo spéciaux (BMS) émis à temps par les services de la météorologie. Les inondations d'Alger sont venues contredire les déclarations des responsables, et mettre à découvert les travaux mal faits des routes, ainsi que la mauvaise gestion des regards. Quelques jours avant, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib déclarait que «la capitale est sécurisée contre les aléas de ce phénomène naturel, et à l'abri des risques des inondations». «Toutes les infrastructures réalisées à Alger, ces dernières années, ont permis de sécuriser totalement la capitale du phénomène des inondations», avait pourtant assuré le ministre.
A ce titre, il avait annoncé qu'un plan national pour la sécurisation des villes contre les inondations et l'aménagement des oueds est mis en place. Parmi tout ce vacarme, les services de la météorologie continuent d'émettre des BMS, en espérant que toutes les mesures seront prises pour éviter les drames. Déjà, de fortes pluies, parfois sous forme d'averses orageuses, continueront d'affecter les wilayas de l'Est puis celles du Centre, selon un nouveau Bulletin météorologique spécial (BMS) de l'Office national de météorologie rendu public hier mardi.
Les wilayas de l'Est concernées par ce changement climatique concernent El Taref, Annaba, Skikda, Jijel, Béjaïa, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Mila, Constantine, Guelma et Souk Ahras, précise le BMS, indiquant que les cumuls estimés atteindront ou dépasseront localement 60 mm jusqu'à mercredi à 23h. Par ailleurs, l'ONM souligne que les wilayas du Centre touchées par ces fortes pluies sont Tizi Ouzou, Boumerdès, Alger, Blida, Médéa et Bouira, avec des cumuls qui atteindront ou dépasseront localement 30 mm de mercredi à 3h du matin jusqu'à 23 h.


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