C'est ce que à quoi aspire le nouveau directeur de l'exécutif de wilaya Tewfik Mezhoud installé dans ses fonctions depuis quelques jours. C'est-à-dire à la veille de l'arrivée d'une forte délégation italienne dont les membres sont intéressés par des investissements ou des formules de partenariat dans la filière de l'agroalimentaire. Son installation à la tête de la wilaya intervient aussi en même temps que les records de production du fer et de l'acier quotidiennement enregistrés par l'entreprise Sider. Soumise les précédents mois à une instabilité dans la marche de ses capacités de production, cette entreprise multiplie les performances. Celles-ci sont synonymes de création d'emplois. L'installation de Mezhoud Tewfik est à ajouter à l'ambition de la compagnie aérienne Air Algérie. Il est dit que son P-dg signera dans les prochains jours, à Annaba même, un contrat portant création d'une filiale chargée du transport du fret. Toutes ces perspectives et bien d'autres encore sont à enregistrer dans tous les secteurs. L'actuel wali présidera à leur lancement et stimulera par ses visites de travail des lieux les entreprises où des performances de production ont été enregistrées telles celles de l'Entreprise Portuaire (EPA.) Ce qui doit faire d'Annaba un pôle de relance économique même si, en partant, Mohamed Salamani le précédent wali a laissé en suspens le dossier brûlant des 7.000 logements qu'il s'était engagé à attribuer alors qu'ils ne sont même pas réalisés. Même si ce dossier représente une véritable bombe à retardement, il n'en demeure pas moins que cette relance économique prendra de l'ampleur sous l'impulsion de l'actuel wali. Et pour cause, il y a passé de longues années au titre de chef de daïra à El Bouni, de secrétaire général de la wilaya et de wali par intérim. Il est donc en connaissance des aspirations des 12 collectivités locales. En sa qualité de directeur de l'exécutif de wilaya, il balaiera certainement l'instabilité que connaît l'APC de Aïn Berda à majorité FLN. Elle dure depuis la destitution de son président. Il s'agit de l'une des 12 communes que compte la wilaya d'Annaba. Ayant occupé ce poste durant plusieurs mandats, le président destitué a, durant les précédentes années, démontré une réelle compétence dans l'exercice de cette fonction dans une commune vouée au développement local. La crise persiste toujours à ce niveau où l'on assiste à une comédie d'élus qui, apparemment, visent la sauvegarde de leurs intérêts personnels. Ils le font alors que leur commune à vocation agro-pastorale avec plus de 25.000 habitants et chef-lieu de daïra, végète dans le dénuement. Il faut préciser que de toutes les communes sur lesquelles a soufflé le vent de la destitution, celle de Aïn Berda remporte, sans aucun doute, le trophée du spectaculaire. Prévu pour se tenir à plusieurs reprises, le Conseil communal n'a pu avoir lieu malgré le déplacement sur site du précédent wali. Les frondeurs ont brandi diverses raisons pour justifier la déchéance du P/APC, telle la mauvaise gestion. Il reste que certains observateurs y ont vu des manipulations purement politiques dans la perspective des sénatoriales. Dans tous les cas, il est évident que ce spectacle qui promeut Aïn Berda au titre de 1ère commune à avoir connu une des rares destitutions du pays sacrifie le développement de cette localité au profit des intérêts personnels ou de l'égo des élus communaux. Ses 25.000 habitants doivent compter sur la wilaya pour matérialiser un nombre important d'actions de développement. Cette situation intervient à un moment où, sous l'impulsion du nouveau directeur de l'exécutif, la wilaya cible la mise en œuvre de nombreuses actions. Ce qu'attestent les objectifs de développement. Ceux-ci vont permettre d'accroître le financement des collectivités locales et d'améliorer leurs performances dans la gestion des investissements publics locaux. Ces derniers couvriront toutes les communes. «D'une manière générale, toutes les communes seront impactées par les activités envisagées. Ce qui leur permettra d'accroître considérablement leurs ressources et la mise en place de nouveaux outils de gestion et de gouvernance», a souligné le wali. D'où son appel aux collectivités locales à poursuivre leurs efforts pour un développement durable, viable et porteur d'une croissance synonyme de création de richesses et d'emplois. La démarche est approuvée par de nombreux opérateurs économiques : «le secteur privé national qui doit être à l'avant-garde du combat auquel nous devons tous participer», a précisé Tewfik Mezhoud le directeur de l'exécutif de wilaya. C'est dans ce cadre qu'il a donné les grandes lignes d'une vision globale pour une wilaya sans exclusion où tous les citoyens bénéficieront des mêmes chances et des mêmes opportunités pour prendre en main leur destin. «C'est aussi une wilaya qui rassure le citoyen en lui assurant une gouvernance vertueuse et un partage équitable des ressources», a-t-il-indiqué, ajoutant qu'il veillera à créer une administration locale associant le citoyen à ses décisions par une écoute attentive à même de prendre en charge ses besoins et matérialiser ses attentes. «C'est aussi une wilaya qui combattra la précarité, l'injustice sociale, les inégalités, l'insécurité, l'iniquité et la vulnérabilité», devait souligner Tewfik Mezhoud. Il a appelé à l'implication de tous pour une réelle inclusion, une forte cohésion sociale dans une wilaya où l'on produira plus de richesses et où règnera une forte solidarité envers les moins favorisés.