Les habitants, les candidats oubliés des logements LPA, les investisseurs de Aïn Sayed, les sportifs d'El Eulma, les administrés de Cheurfa et cités des communes de Aïn Berda, El Eulma et Chorfa, localités, cités et quartiers, se sont exprimés ce dernier mercredi en présence du wali Mohamed Salamani. Ils donnaient l'impression de vouloir se tranformer en citoyen «Cool», alors que quelques minutes auparavant, ils paraissaient être très impétueux . Telle est l'analyse des comportements et déclarations de nombre d'entre eux qui, durant plusieurs heures, sous le soleil et la chaleur, avaient attendu l'arrivée du 1er magistrat de la wilaya à l'entrée du siège de l'APC de la commune chef-lieu Aïn Berda. Finalement, tous s'étaient exprimés d'une manière courtoise, au moyen de banderoles et pancartes sur ce qu'ils affirment être leurs droits en termes de Logement participatif social du projet 500 logements Aïn Berda, d'alimentation en eau potable, en électricité et emplois. Quelques jours auparavant, dans une correspondance adressée au ministre des Ressources en eau et à la presse nationale, sept parmi les plus importantes et les plus actives associations des citoyens de la wilaya de Annaba dénonçaient l'incompétence et le laissez-aller du directeur de l'unité Algérienne Des Eaux de Annaba. C'est dire que la visite de travail effectuée mercredi dernier dans les communes de Aïn Berda, Cheurfa et El Eulma (Annaba) a été très instructive. Une trentaine d'étapes de différents secteurs socio économiques avaient été inspectées. Des décisions devaient être également prises en ce qui concerne certaines structures. A chaque arrêt de la délégation composée également des directeurs de l'exécutif de wilaya, des constats étaient établis sur le niveau de vie des populations et leur quotidien. Il est apparu que les citoyens de ces contrées agro-pastorales ont soif et faim de justice. Que ces citoyens n'aiment pas la politique de deux poids deux mesures, que l'on prenne à l'un ce qui lui revient pour le remettre indûment à l'autre. Tirer avantage de sa position sociale pour les écraser est un fait qui a été dénoncé. Les jeunes des deux sexes se sont également exprimés quant à leur soif de postes de travail. C'est que dans ces contrées, du fin fond de la wilaya, la population juvénile est coincée entre deux phénomènes contraires : sous-emploi et manque d'emploi. Il y a ceux qui attendent des travailleurs qui ne sont pas disponibles comme le secteur agro-alimentaire. Et de l'autre côté, des travailleurs disponibles attendent des emplois qui ne s'offrent pas ou qui font défaut. Résultat, une masse critique de citoyens des deux sexes, des jeunes notamment, font douloureusement tous les jours l'expérience de leur incapacité et inutilité sociale. Bon nombre se sont réfugiés dans le secteur informel, d'autres dans la délinquance. Et c'est justement sur cette question qu'une journaliste l'ayant sollicité au téléphone et dans un cadre professionnel, le chef de daïra de Aïn Berda avait cru qu'il était en devoir de rester caché, de refuser tout contact avec les représentants de la presse et de rejeter toute tentative de communication avec eux. A ce stade de relation professionnelle, un membre de l'exécutif exercant donc une fonction publique ne doit pas ériger sa fonction publique en secret d'Etat vis-à-vis de la presse. Pour le citoyen, l'information et la communication n'ont jamais été de vains mots. Et c'est justement ce qui a permis au wali et autres responsables des institutions de la République d'éviter le pire sur des questions très sensibles. D'autant plus que les engagements de ces mêmes responsables ont été matérialisés à court ou moyen terme. Plusieurs structures comme celles d'Algérie Poste, de santé, des établissements scolaires, l'extension de la RN.21 et les chantiers de divers projets de réalisation de logements ont été inspectés ou inaugurés. Mais c'est sans conteste la nouvelle zone industrielle de Aïn Sayad Annaba qui a été la plus importante. Et pour cause, y ont été investis par l'Etat 16 milliards DA pour la création d'une zone industrielle dans la localité de Aïn Sayad à Aïn Berda. Cette nouvelle Zone Industrielle est appelée à créer 20.000 postes de travail dans différents secteurs d'activité. Depuis, plusieurs entreprises publiques et privées s'y sont implantées notamment celles spécialisées dans la transformation agro-alimentaire. Il reste néanmoins que les objectifs assignés à cette zone sont loin de ceux attendus par les initiateurs.
